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L'Ukraine et l'UE signent un accord d'association "historique"

Le nouveau président ukrainien Petro Porochenko a salué un "jour historique" pour l'Ukraine au moment de signer l'accord d'association et de libre-échange avec l'UE, vendredi à Bruxelles. Moscou s'est dit "irrité au plus haut point" par ce rapprochement.

27 juin 2014, 19:13
Le nouveau président ukrainien Petro Porochenko a souhaité que ce jour marque une première étape vers une adhésion pleine et entière de son pays à l'UE.

L'Union européenne et l'Ukraine ont scellé vendredi leur rapprochement par la signature d'un accord d'association et de libre-échange. A la même occasion, les dirigeants européens ont donné trois jours à la Russie pour faire baisser les tensions dans l'est de l'Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions.

Présent à Bruxelles, le nouveau président ukrainien Petro Porochenko, élu le 25 mai, a salué un "jour historique" pour l'Ukraine. Il a souhaité que ce jour marque une première étape vers une adhésion pleine et entière de son pays à l'UE. L'UE a signé le même traité avec la Géorgie et la Moldavie.

M. Porochenko a en outre proposé de prolonger de 72 heures le cessez-le-feu entre séparatistes et forces gouvernementales. Il arrivait à expiration dans la soirée de vendredi.

Le président ukrainien veut ainsi offrir un nouveau délai à la Russie pour donner des garanties sur la fin des hostilités dans l'est de l'Ukraine. Il prendra une décision à ce sujet à son retour à Kiev, prévu dans la soirée.

Moscou irrité

Ce rapprochement entre l'Ukraine et l'UE irrite Moscou au plus haut point. Il a indirectement entraîné la chute de l'ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch, l'hiver dernier, et la crise qui a suivi.

Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a eu beau dire que les accords avec l'Ukraine, mais aussi avec la Moldavie et la Géorgie, n'incluaient "rien qui puisse nuire à la Russie", Moscou a réagi très vite.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Grigori Karassine a prévenu qu'il y aurait "des conséquences graves", au moment même où François Hollande et Angela Merkel s'entretenaient à Bruxelles avec Petro Porochenko. La Russie prendra des mesures pour protéger son économie, a souligné pour sa part le porte-parole du président Vladimir Poutine, Dmitri Peskov.

Le groupe de contact continue

Malgré la trêve dans le sud-est de l'Ukraine, des affrontements se sont produits cette semaine. Mais les efforts diplomatiques se poursuivent pour tenter de trouver une issue négociée à la crise.

Une nouvelle rencontre entre représentants du mouvement pro-russe et médiateurs du "groupe de contact" s'est ouverte à Donetsk, l'un des bastions des séparatistes. Parmi les membres de ce groupe de contact figurent l'ancien président ukrainien Léonid Koutchma, l'ambassadeur russe à Kiev et des membres de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Et, autre haut fait du jour, quatre observateurs de l'OSCE enlevés le 26 mai par des rebelles pro-russes dans l'est de l'Ukraine ont été libérés. Une seconde équipe enlevée est toujours aux mains de rebelles.

Menace de sanctions

L'UE a donné trois jours à la Russie pour engager des actions concrètes destinées à faire baisser la pression dans l'est de l'Ukraine. Elle a fixé quatre conditions, dont "le lancement de négociations sur le fond sur l'application du plan de paix du président Porochenko".

L'UE réclame en outre un accord sur "un mécanisme de vérification, supervisé par l'OSCE, du cessez-le-feu", le "retour de l'autorité ukrainienne sur trois points de la frontière" avec la Russie et "la libération des otages, y compris tous les observateurs de l'OSCE".

Faute de progrès sur un règlement pacifique de la crise, l'UE pourrait étendre ses sanctions à l'encontre de la Russie dès la semaine prochaine, a-t-on appris de sources diplomatiques en marge du sommet de Bruxelles.

Plus de 50'000 déplacés

Selon l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le nombre de personnes déplacées par les combats au cours de la semaine écoulée a fortement augmenté. Quelque 16'400 personnes ont fui l'Est ukrainien et le pays compte désormais 54'400 déplacés, a précisé Melissa Fleming, porte-parole du HCR.

 
 
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