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La banque UBS, soupçonnée d'avoir voulu faire taire un lanceur d'alerte, a été mise en examen en France

UBS a été mise en examen pour subornation de témoin. Les juges soupçonnent la filiale française de cette grande banque suisse d'avoir voulu faire taire un lanceur d'alerte à l'origine des révélations sur le système présumé de fraude fiscale dont elle est accusée.

02 mars 2016, 19:42
La justice enquête sur la filiale française d'UBS.

UBS France a été mise en examen pour subornation de témoin. Les juges soupçonnent la filiale française de cette grande banque suisse d'avoir voulu faire taire un lanceur d'alerte à l'origine des révélations sur le système présumé de fraude fiscale dont elle est accusée, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

UBS France a également été placée mardi sous le statut de témoin assisté, un statut intermédiaire entre ceux de témoin et de mis en examen, pour le chef de harcèlement moral, a précisé une source proche du dossier.

Dans un communiqué, la filiale française d'UBS, qui a confirmé cette mise en examen, "conteste vivement les accusations de cet ancien salarié", "entend faire valoir ses droits et sa position" et "attend avec sérénité l'issue de cette affaire".

Pour l'ancien salarié chargé de l'audit interne d'UBS France, cette décision des juges d'instruction démontre bien qu'il n'a "jamais menti". "A quoi cela sert de suborner un menteur si on pense qu'il ne dit pas la vérité ?", a dit le lanceur d'alerte.

Lutte contre l'évasion fiscale

Cette mise en examen survient moins de deux semaines après la clôture en France de l'enquête dans laquelle la banque suisse est poursuivie pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, et sa filiale française pour complicité, avec une caution record pour la première de 1,1 milliard d'euros.

Dans cette affaire devenue emblématique de la lutte contre l'évasion fiscale, UBS est soupçonnée d'avoir mis en place, entre 2004 et 2012, un système pour inciter de riches clients français (industriels, vedettes, sportifs) à ouvrir des comptes en Suisse à l'insu du fisc.

Des documents remis par l'Allemagne aux juges leur ont permis d'évaluer à près de 12 milliards d'euros les avoirs de quelque 38'000 clients français dans cette banque en 2008, selon une source proche de l'enquête. Tous les cas ne relèvent pas forcément de la fraude fiscale.

 

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