"Il faut agir au plus vite. Sinon, c'est le massacre garanti!" Moyeddin Aiden, un Kurde de Turquie, n'en peut plus de contempler, impuissant, ces rangées de chars turcs qui bloquent l'accès à Kobané. Derrière les barbelés de la frontière turco-syrienne, la cité kurde de Syrie assiégée depuis un mois par l'Etat islamique est à deux pas d'ici. Si proche qu'on sursaute aisément, à chaque nouvelle détonation, à l'idée que les djihadistes - déjà présents au sud, à l'est, et à l'ouest de la ville martyre - finissent par planter, au nord, leur drapeau noir au poste frontière.
"Si l'EI prend la fron...