Quatre jours après l'accident qui a traumatisé tout le pays, les photos des cercueils blancs des jeunes victimes lors de leur arrivée à la base militaire de Melsbroek, près de Bruxelles, faisaient samedi la une de la plupart des quotidiens belges.
Toutes les dépouilles des victimes ont été rapatriées vendredi, journée marquée par le recueillement en Belgique, où les drapeaux ont été mis en berne et où une minute de silence a été observée avant que les églises ne sonnent le glas. Les drapeaux ont également été mis en berne aux Pays-Bas, cinq des victimes étant de nationalité néerlandaise.
Fillette rapatriée samedi
Quant aux blessés, vingt d'entre eux sont arrivés en Belgique jeudi et vendredi à bord d'avions médicalisés. Trois fillettes grièvement blessées sont toujours hospitalisées au CHUV à Lausanne. Une quatrième, soignée à l'hôpital de l'Ile à Berne, a pu regagner son pays samedi, également à bord d'un avion médicalisé. Elle devait être transférée à l'hôpital universitaire de Louvain.
L'enfant a eu un bras et les deux jambes cassés et souffre d'une commotion cérébrale, selon le témoignage de sa mère, interrogée par le quotidien néerlandophone «De Standaard».
Cérémonies
Une cérémonie en hommage aux 17 victimes originaires de Lommel, 15 enfants et deux adultes, aura lieu mercredi à 10h30, mais les obsèques seront organisées dans l'intimité. En revanche, celles des sept enfants de Heverlee auront lieu en commun jeudi à partir de 11H00 à Louvain. Les funérailles de leur professeur et de leur accompagnatrice auront lieu dans l'intimité.
Le roi Albert II et la reine Paola assisteront aux deux cérémonies, mercredi et jeudi. Une chapelle ardente sera installée à partir de dimanche à la mairie de Heverlee, avec les photos des neuf victimes originaires de la commune, pour que le public puisse leur rendre hommage.
Le Premier ministre, Elio Di Rupo, a assuré vendredi soir que les parents des victimes bénéficieraient d'un soutien, notamment psychologique, aussi longtemps que nécessaire.
Les causes de l'accident ne sont toujours pas connues. Pour l'heure, la police a écarté plusieurs hypothèses, comme la vitesse excessive du car, un éventuel malaise du conducteur ou la présence d'alcool dans son organisme. L'expertise du véhicule sera pratiquée ces prochains jours.