"Un traité qui doit commencer à débarrasser le monde de ce métal, manifestement dangereux pour la santé, a été accepté le 19 janvier au matin", a annoncé le porte-parole du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), Nick Nuttall.
Le mercure est un métal lourd très toxique pour les êtres vivants. Il s'accumule dans les organismes, où il peut provoquer des troubles du système nerveux, du système immunitaire ou du système reproducteur. Les problèmes les plus courants sont d'ordre psychologique ou digestif, la perte de dents ainsi que des troubles cardiovasculaires ou respiratoires.
Comme il est très volatile, il se déplace dans l'atmosphère. Quelque 200 tonnes de mercure aboutissent ainsi chaque année dans l'Arctique, et contaminent les poissons consommés par les êtres humains.
Stockage et traitement des déchets
"La nouvelle convention a pour objectif de réduire la production et les utilisations du mercure lors de la fabrication de produits et de processus industriels", explique pour sa part l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) dans un communiqué publié samedi et annonçant aussi l'adoption de la convention. Elle règle également la question du stockage et du traitement des déchets.
Cette convention sera soumise à la signature des Etats en octobre 2013 à Minamata (Japon), en hommage aux habitants de cette ville, touchés durant des décennies par une très grave contamination au mercure.
La Suisse avait initié il y a dix ans ce processus de négociations sur le mercure avec la Norvège.
La signature de la nouvelle convention est de la compétence du Conseil fédéral. Sa ratification, qui marque le début de sa mise en oeuvre au niveau national, doit être approuvée par le parlement.