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La Corée du Nord lance une fusée qui explose

La Corée du Nord a lancé vendredi une fusée qui s'est désintégrée en vol et abîmée en mer peu après son décollage.

13 avr. 2012, 07:44
Le lancement de la fusée a été un echec.

Malgré son échec, le tir d'une fuséée par la Corée du Nord a suscité l'ire des Occidentaux et la convocation en urgence du Conseil de Sécurité de l'ONU.

"Les systèmes américains ont détecté et suivi le lancement d'un missile nord-coréen Taepodong-2 à 7h39 (0h39 en Suisse)", a annoncé le Commandement de la défense aérienne nord-américain (NORAD).

Selon la chaîne de télévision NHK, citant une source au ministère japonais de la Défense, l'engin a parcouru environ 120 km avant de se briser en quatre morceaux qui se sont abîmés en mer au large des côtes occidentales de la péninsule coréenne. Le ministère japonais de la Défense, qui avait placé le pays en état d'alerte maximale, a précisé que le territoire nippon n'avait subi aucun impact.

La Corée du Sud a précisé que l'engin lancé par son voisin du nord, depuis son centre spatial de Tongchang-ri, a volé "une ou deux minutes avant d'exploser dans l'air".

Le lancement a eu lieu depuis la base de Tongchang-ri, située sur la côte nord-ouest du pays à proximité de la frontière chinoise. Il s'agit de la deuxième tentative de ce genre visant à mettre un satellite en orbite après l'échec déjà enregistré en 2009 qui avait pourtant été présenté par le gouvernement nord-coréen comme un succès.

Raisons

La Corée du Nord a reconnu vendredi l'échec du lancement de sa fusée et de la mise en orbite de son satellite d'observation terrestre. "Les scientifiques, les techniciens et les experts sont en train d'étudier les raisons de cet échec", a indiqué l'agence officielle de presse KCNA.

Le gouvernement nord-coréen affirmait que ce tir était destiné à mettre en orbite un satellite météorologique mais la communauté internationale le considérait comme un essai déguisé de lancement de missile balistique intercontinental.

Pour les Occidentaux, ce test grandeur nature devait aider l'armée nord-coréenne à progresser sur la voie de la maîtrise d'armes de destruction massive et il constituait une infraction à des résolutions de l'Onu.

Provocation

La Maison blanche a immédiatement réagi en estimant que ce tir devait être considéré comme un acte de "provocation" qui menace la sécurité régionale, viole les lois internationales et contredit les récents engagements de la Corée du Nord.

"Bien que cette action ne soit pas une surprise compte tenu du comportement agressif de la Corée du Nord, la communauté internationale s'inquiète de toutes les activités de la Corée du Nord liées à des missiles", a dit Jay Carney, porte-parole de la présidence américaine.

Sanction

Le Japon, qui a également dénoncé une "provocation extrême" pour sa sécurité nationale, a fait savoir qu'il envisageait désormais des sanctions économiques contre la République populaire de Corée suivant la réponse qu'apportera la communauté internationale.

Principal allié de la Corée du Nord, la Chine restait muette pour sa part plus de deux heures après le lancement, tandis que le club des pays riches du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, Russie) dénonçait l'action de Pyongyang et appelait à une réponse "appropriée" de l'ONU.

Nations Unies

Un diplomate des Nations Unies a indiqué que les 15 membres du Conseil de sécurité se réunirait en urgence vendredi "pour décider des prochaines étapes" à envisager pour la Corée du Nord.

Ce tir fait partie des célébrations organisées à l'occasion du centième anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, fondateur de la République démocratique de Corée du Nord. Il intervient après un accord d'aide alimentaire passé avec les Etats-Unis et qui visait à apaiser les tensions sur la frontière la plus militarisée du monde.

 

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