La France a ouvert, hier, la voie à l'endormissement des malades en phase terminale. Il s'agit d'un premier pas vers une meilleure prise en compte des souhaits des patients en "fin de vie", tout en évitant de rouvrir le débat sensible sur l'euthanasie.
Dans un climat inhabituellement consensuel, l'Assemblée nationale a adopté, par 436 voix contre 34, une proposition de loi autorisant le recours à une "sédation profonde et continue" pour certains malades incurables qui en feraient la demande.
Ce droit inédit s'accompagne d'une obligation nouvelle faite aux médecins: respecter un refus d'acharnement thérapeutique exprimé d'avance par un patient, ce qui n'était pas le cas jusqu'ici.
Le vote a été perturbé par un bref incident, des inconnus ayant jeté depuis les tribunes sur des députés de gauche des bouts de papier, sur lesquels était imprimé "Non à l'euthanasie" et "R comme résistance".
Engagement électoral de François Hollande
Le texte, qui...