La fusée a quitté le site de lancement de Kourou à 07h00 heure locale. La mission doit durer jusqu'à la séparation des neuf satellites qui devraient être mis en orbite.
Moins de six minutes après le décollage, le quatrième et dernier étage à propulsion liquide, baptisé AVUM, a réussi son premier allumage pour aller place en orbite les satellites embarqués à son bord à 1450 km d'altitude.
Vega bénéficie de la technologie helvétique. RUAG Space à Zurich a développé la coiffe de protection de huit mètres de haut environ. Celle-ci protège les satellites des hautes températures, du soleil, des poussières, de l'humidité ou de la pluie avant le décollage. L'ordinateur de commande a été fabriqué par RUAG Space Suède.
Marché des petits satellites
Le consortium européen Arianespace voit dans ce lanceur, plus léger qu'Ariane 5 ou la fusée russe Soyouz, le moyen de se développer sur le marché des petits satellites d'observation de la Terre, où la demande est de plus en plus forte.
Un peu moins d'une heure après le décollage, le vol Vega VV01 devait mettre sur orbite Lares, satellite développé par l'agence spatiale italienne, pour mesurer le phénomène de distorsion du temps provoqué par la rotation de la Terre.
Puis, ce devait être au tour du satellite de recherche ALMASat-1, de l'université de Bologne, d'être mis sur orbite en même temps que les sept autres, des nanosatellites réalisés par les universités membres de l'Agence spatiale européenne.
Le dernier-né des lanceurs européens aura mis une décennie pour voir le jour. Le programme de développement aura coûté près de 710 millions d'euros, assumé à près de 60% par l'Italie, le deuxième contributeur étant la France avec une participation de près de 25%.