La popularité du principal rival d'Angela Merkel aux législatives allemandes de l'automne 2013, le social-démocrate Peer Steinbrück, s'est effondrée, selon un sondage publié vendredi. Il ne récolte plus que 36% d'opinions favorables, contre 65% pour la chancelière.
M. Steinbrück, tête de liste du parti social-démocrate (SPD), qui a fêté ses 66 ans jeudi, a vu sa popularité chuter continuellement, depuis l'annonce de sa candidature à la chancellerie fin septembre, en raison d'un début de campagne complètement raté, marqué par de nombreuses gaffes.
Début octobre, il récoltait 59% d'avis favorables, talonnant d'assez près Mme Merkel. Début décembre, empêtré dans des polémiques sur ses conférences grassement rémunérées auprès de grandes entreprises, il n'était plus qu'à 48%.
Et ses déclarations en fin d'année sur "le job" de chancelier qui ne serait "pas assez payé" "vu ce que l'on attend de lui" ont contribué à creuser encore l'écart avec la chancelière: 29 points désormais.
17'000 euros par mois
"Pratiquement chaque directeur de Caisse d'épargne de Rhénanie-du-Nord-Westphalie gagne plus que le chancelier", avait-il dit, faisant référence à une région riche de l'ouest de l'Allemagne. Le chancelier allemand gagne environ 17'000 euros par mois.
Selon ce sondage réalisé auprès de 1001 personnes entre le 7 et le 8 janvier par l'institut Infratest Dimap, Angela Merkel est jugée plus à même de juguler la crise de l'euro (43%) que Peer Steinbrück (20%) et a une plus grande maîtrise des questions économiques: 38% contre 35% pour celui qui fut son ancien ministre des Finances.
Si le chancelier était élu directement en Allemagne dimanche - ce qui n'est pas le cas, puisque les Allemands votent pour des partis -, M. Steinbrück récolterait 30% contre 55% pour Mme Merkel, selon un sondage conduit par le même institut auprès de 1501 personnes entre le 7 et 9 janvier.
Les prochaines élections législatives allemandes sont prévues le 22 septembre, mais les différents partis politiques doivent affronter un scrutin régional le 20 janvier en Basse-Saxe qui doit servir de rampe de lancement pour leur campagne fédérale.