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La rébellion veut discuter à Libreville du départ de Bozizé

La rébellion centrafricaine est prête à négocier les conditions de départ du président centrafricain François Bozizé.

07 janv. 2013, 07:00
Les soldats d'Afrique venus en soutien au président Bozizé n'auront pas suffi. Ici un contingent camerounais.

Le porte-parole de la rébellion centrafricaine du Séléka, Eric Massi, s'est déclaré prêt dimanche à participer à des négociations à Libreville sous l'égide de l'Afrique centrale, pour discuter des "conditions de départ" du président François Bozizé. Les rebelles ont pris deux villes samedi.

"Je souhaite un report pour qu'on puisse se préparer et trouver une solution politique et faire avancer la cause de la paix", a indiqué M. Massi.
 
"Le départ de Bozizé n'est pas négociable. Il ne veut pas partir mais il n'a pas les moyens de rester", a-t-il estimé. "Ce dont nous devons parler avec les chefs d'Etat d'Afrique centrale, c'est des conditions du départ de M. Bozizé, des garanties pour sa sécurité et celle de sa famille, afin qu'il puisse se retirer dans la dignité", a-t-il ajouté.
 
M. Massi a regretté que la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) ait fixé une date aux pourparlers, mardi prochain, "sans qu'on sache de quoi on va discuter".
 
Division parmi les rebelles
 
"Nous devons fixer les points à discuter: un, le départ de Bozizé, et deux, la solution politique à mettre en oeuvre ensuite", a-t-il dit, réclamant "un peu de temps pour préparer la réunion".
 
M. Massi, qui doit faire partie de la délégation du Séléka, selon la CEEAC, a confirmé que le chef des rebelles, Michel Djotiodia, s'était "engagé à aller à Libreville". "Mais je leur ai demandé d'attendre, ce n'est pas la peine d'aller à Libreville si le sommet tourne en palabres inutiles", a-t-il ajouté.
 
Il a affirmé n'avoir toujours pas été contacté officiellement par la CEEAC à propos des pourparlers. "On m'a fait savoir par un intermédiaire qu'un billet était à ma disposition, mais il faut qu'on soit d'accord sur les points à discuter, nous ne sommes pas au village!" a-t-il lancé.
 
Bozizé attendu sur place
 
Le vol qui devait aller chercher dimanche en Centrafrique une délégation de la rébellion pour les négociations au Gabon a été reporté à lundi en raison de "problèmes", ont indiqué des sources concordantes.
 
Le départ des délégations centrafricaines de l'opposition et du pouvoir, d'abord prévu dimanche, avait déjà été décalé à lundi.
 
Le président Bozizé ne se rendra lui à Libreville que "plus tard", une fois les négociations entamées, a indiqué une source proche de la présidence.
 
A Bangui, le régime a reçu le renfort cette semaine d'un contingent de 200 soldats sud-africains "bien équipé", a indiqué dimanche une source militaire.
 
Critique récemment
 
La rébellion du Séléka a pris samedi deux nouvelles villes près de Bambari (centre), une avancée qui a été dénoncée par les autorités de Bangui.
 
Les éléments de Bozizé utilisaient "un passage dans ces deux villes pour s'infiltrer et faire du renseignement sur nos positions en vue d'une éventuelle opération", a déclaré Eric Massi.
 
Cette prise de deux villes s'est faite, selon lui, "sans résistance". "L'armée ne se bat pas contre nous", a-t-il déclaré, réaffirmant que les forces armées centrafricaines "soutiennent le Séléka".
 
Les rebelles se trouvaient dimanche à 12 kilomètres de Damara, une ville située à 75 km au nord de Bangui, considérée comme le dernier verrou protégeant la capitale, a déclaré le ministre de l'Administration territoriale Josué Binoua.
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