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"La soul music n'a jamais disparu"

Le sextet espagnol The Excitements fait revivre les plus belles années d'un pan historique de la musique noir-américaine grâce à sa jeune chanteuse à l'indéniable talent.

25 juil. 2014, 00:01
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daniel.gonzalez@lacote.ch

L'Espagne de la musique résonne souvent de sonorités rock, pop ou ska. Si, à l'instar de ses contemporains, The Excitements aime faire bouger les foules, les Catalans donnent plutôt dans la soul. Un groupe qui détonne dans le paysage actuel non seulement par son répertoire, mais surtout par sa chanteuse, digne héritière des plus grandes voix d'un genre qui, aujourd'hui plus que jamais, revient sous le feu des projecteurs. Rencontre avec Adrià Gual, guitariste, ainsi que Koko-Jean Davis, chanteuse.

Avec Amy Winehouse il y a quelques années, et vous aujourd'hui, on assiste à une résurgence de la musique soul. Comment analysez-vous ce phénomène?

Adrià Gual: Ce genre musical n'a jamais disparu! Il est vrai que le succès d'Amy Winehouse lui a donné une nouvelle dimension. Mais dans le fond nous ne faisons rien de nouveau.

Koko-Jean Davis: Le "back to basics" (ndlr. le retour aux sources) est actuellement très à la mode. Pour de nombreux courants musicaux, la soul constitue une forme de formule magique compréhensible de tout le monde. Comme son nom l'indique, elle touche au plus profond de l'âme humaine.

Dans le fond, n'êtes vous pas quelque peu nostalgiques des années 1960, époque phare de la "soul music"?

A. G.: On ne peut regretter une période que l'on n'a pas vécue... Certaines personnes de ma génération idéalisent la musique des années 1980, mais en réalité c'était de la m....

K.-J. D.: Pour ma part, je ressens cette nostalgie. Avec sa capacité à toucher à la fois le corps et l'esprit, la soul résonne au plus profond de moi.

Comment est apparue la soul dans votre vie?

K.-J. D.: Ma culture musicale s'est faite à la maison. J'ai découvert des artistes comme Otis Redding grâce à des films d'époque ou aux disques de ma mère. Mes sources d'inspiration sont nombreuses. Elles vont de Sugar Pie DeSanto à Janis Joplin ou les Beatles. Mais j'écoutais aussi Britney Spears comme les autres filles de mon âge. La soul était simplement une facette plus obscure de mon univers.

A. G.: Il suffit d'écouter un jour par hasard James Brown à la radio, puis petit à petit vous découvrez ce trésor que constitue le monde de la "soul music".Vous vous mettez alors à collectionner les vinyles par centaines.

On vous compare souvent à Aretha Franklin ou Tina Turner. Quel effet, cela vous fait-il?

K.-J. D.: Il faudrait poser la question à Tina Turner! Au début je l'ai pris comme un honneur, mais au bout de quatre ans (ndlr. le groupe s'est formé en 2010), j'espère avoir acquis ma propre personnalité. Cela dit, j'aime autant être comparée à Tina Turner qu'à Whoopi Goldberg!

Comptez-vous explorer d'autres univers musicaux à l'avenir?

A. G.: La soul restera toujours la base de notre musique. C'est notre marque de fabrique et nous tenons à la faire perdurer.

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