Berne
Sandrine Hochstrasser
Le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) a publié hier un nouveau rapport sur l’Erythrée, deux semaines après celui de la Commission d’enquête des Nations Unies. Si ses conclusions demeurent accablantes - «les déserteurs sont condamnés à des peines extrajudiciaires, sans possibilité de recours»; «le service national est toujours illimité dans le temps»,… – un léger «ajustement» de la politique d’asile semble possible, a affirmé hier Pius Betschart, vice-directeur du SEM.
La Suisse va introduire une nouvelle restriction à l’égard de certains Erythréens. Ceux «qui n’ont pas encore été convoqués au service national, de même que ceux qui ont été exemptés ou libérés du service national, ne sont dorénavant plus reconnus comme réfugiés». A peine quelques centaines de requérants sont concernés. Et ils ne seront tenus de partir que s’ils possèdent sur place un réseau social ou familial, ou une...