In extremis, les leaders eurosceptiques de l’AfD ont voulu être raisonnables. A l’issue d’un minicongrès, qui s’est réuni dimanche, à Riesa, en Saxe, le parti de la droite radicale ne s’est finalement pas prononcé en faveur d’une sortie rapide de l’Allemagne de l’Union européenne, comme le suggérait son aile la plus dure. A quatre mois des élections européennes, celle-ci voulait fixer un ultimatum d’une législature à l’Europe pour se réformer, avant d’en claquer la porte en 2024.
Mais la tête de liste pour le scrutin de mai, Jörg Meuthen, l’un des coprésidents du parti, n’a pas voulu s’engager aussi précisément. Le programme électoral de l’Alternative für Deutschland prévoit donc que le «Dexit» (pour Deutschland) n’interviendra «qu’en dernier recours», si l’Europe «ne se réforme pas» dans «un délai raisonnable».
Quelles que soient leurs critiques contre l’Europe, l’incertitude qui plane sur les conséquences concrètes du Brexit britannique a refroidi les ardeurs...