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Lagarde jure allégeance à Sarkozy, le web explose

Il n'en fallait pas plus pour en faire une affaire d'État en France. Une lettre d'allégeance, adressée à Nicolas Sarkozy par l'ancienne ministre de l'économie et actuelle directrice du FMI découverte lors d'une perquisition. Analyses littéraires et historiques, manipulation et humour ont enflammé le web.

18 juin 2013, 11:20
Christine Lagarde et Nicolas Sarkozy.

Lors d’une perquisition, on trouve de tout, même ce qu’on ne cherche pas. Et ce n’est pas pour autant sans intérêt. Preuve magistrale démontrée par LeMonde.fr lundi. Le site du quotidien français a dévoilé les extraits d’une lettre de Christine Lagarde, actuelle patronne du FMI, adressée à l’ex chef d’État français, Nicolas Sarkozy. Cette lettre a été découverte le 20 mars dernier lors d’une perquisition des enquêteurs au domicile de l’ancienne ministre de l’économie pour les besoins de l’affaire Tapie. Le problème? Le courrier entre l'ex ministre et son président adopte un style pour le moins... inédit.

«Utilise-moi pendant le temps qui te convient»

Le ton de la lettre est pour le moins explicite. Plus qu’un serment d’allégeance, elle sonne comme une dévotion totale de Christine Lagarde à Nicolas Sarkozy. Ou comme une savante manipulation orchestrée ? Non datée et manuscrite, la lettre tient en cinq points. En voici les extraits :

« Cher Nicolas [… ],

1) Je suis à tes côtés pour te servir et servir tes projets pour la France.

2) […] J’ai pu échouer périodiquement, je t’en demande pardon.

3) […] Je n’ai pas le désir de devenir une ambitieuse servile comme nombre de ceux qui t’entourent dont la loyauté est […] parfois peu durable.

4) Utilise-moi pendant le temps qui te convient […]

5) […] J’ai besoin de toi comme guide et comme soutien […]. Avec mon immense admiration.

Christine L. »

Les réseaux sociaux se déchainent

On s’en doute, il n’en fallait pas plus pour déchaîner Twitter. Et fidèles à leurs habitudes, les internautes ont rivalisé d’imagination pour singer la lettre. L’humour fait la course en tête mais certains osent l’analyse sérieuse.

«Hommage, soumission ou allégeance, la lettre de Lagarde à Sarkozy à l’épreuve de l’histoire médiévale», s’interroge le magazine en ligne Slate.fr dans une analyse transposée à l’histoire médiévale. Le Nouvelobs évoque pour sa part tout le stratagème de la manipulation dont l’ancien président était victime, imputable entre autres à la stature de monarque qu’il adoptait.

Le même analyste compare d’ailleurs les deux protagonistes à Napoléon et Talleyrand, spécialiste des flatteries à  L’Empereur, desquelles il riait lui-même. Avec pour conclusion : «Il écrira sans rire à Napoléon. «Sans vous je ne suis pas complet.» Et l’Empereur goba, comme Sarkozy a gobé deux siècles plus tard.»

Florilège de quelques tweets où tous en prennent pour leur grade:

 

 

 

 

 

 

 

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