De jour comme de nuit, les patrouilles grecques des forces de l’ordre ratissent la frontière terrestre de 212 km qui la sépare de la Turquie. Aidés d’agriculteurs de la région, connaisseurs des moindres recoins, ils tentent de bloquer l’arrivée des milliers de migrants et réfugiés, qui cherchent désespérément un point de passage vers l’Europe. D’anciens hommes-grenouilles ont été rappelés dans la région pour surveiller le fleuve Evros. Il sépare les deux pays mais ses quelques mètres de largeur n’empêchent pas la traversée à la nage.
Selon les autorités, une soixantaine de migrants ont ainsi été reconduits de l’autre côté de la rive. Il n’empêche, ils sont de plus en plus nombreux à tenter ce passage. Dans le Nord, c’est donc l’alerte rouge. «Nous incitons, via nos haut-parleurs, les migrants et réfugiés à rebrousser chemin, car la frontière est fermée», explique Sotiris, un policier qui use des tirs de gaz...