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Le FC Barcelone humilie le Real Madrid 4-0

Le Real Madrid a subi une défaite douloureuse samedi face au FC Barcelone. Les hommes de Rafael Benitez ont encaissé quatre buts et n'en n'ont marqué aucun.

22 nov. 2015, 14:15
Un résultat difficile à digérer pour l'exigeant public de Bernabeu.

Il est des défaites qui font plus mal que d'autres et Rafael Benitez s'en est rendeu compte. Son Real Madrid a reçu une leçon de football de son pire ennemi, le FC Barcelone, flamboyant vainqueur 4-0 à Santiago-Bernabeu du Clasico de la 12e journée de Liga.

Dans les faits, les buts de Suarez, mis sur orbite par Sergi Roberto à la 11e, de Neymar, lancé peut-être en position de hors-jeu par Iniesta à la 39e, d'Iniesta, après un relais parfait avec Neymar à la 53e, et encore de Suarez, après une déviation de Jordi Alba à la 74e, ont permis au Barça de porter à six points son avance au classement sur le Real. Même sans Lionel Messi (de retour d'une longue indisponibilité et entré seulement à la 56e), l'entraîneur Luis Enrique dispose d'armes fatales. L'Uruguayen et le Brésilien avaient tout simplement inscrit les... dix-neuf derniers buts de leur équipe en championnat avant le 3-0 de leur capitaine.

Personne n'oubliera

Malgré le retour de la "BBC" (Bale-Benzema-Cristiano) en attaque, malgré les présences d'orfèvres tels Modric, Kroos ou Rodriguez, le Real Madrid n'a jamais véritablement fait honneur à son rang. Celui, rappelons-le, de plus grand club du monde. Déjà soumis au feu des critiques, de son vestiaire comme des supporters, Rafael Benitez est vraisemblablement déjà un entraîneur condamné. Et ce même si les joueurs ont "confiance en Rafa jusqu'à la mort", selon ce qu'a affirmé Marcelo. "Le Bernabeu réclame des têtes", a titré dimanche le quotidien Marca. Les fameux mouchoirs blancs - signe traditionnel de la désaprobation des socios - ont du reste été agités au terme de la rencontre. Une première depuis 2006, date de la fin du premier mandat de l'actuel président Florentino Perez...

Sans doute Benitez ne sera-t-il pas immédiatement licencié, l'action intempestive du couperet n'étant pas dans la tradition merengue. Mais, à moins de remporter la Liga - ce qui est déjà fortement compromis - ou la Ligue des champions, le coach ne durera pas sur le banc de la Maison blanche. Et encore faut-il que cela suffise. Car cette défaite, humiliante et sans appel, personne ne l'oubliera à Madrid. Pas plus que le 6-2 encaissé à domicile contre le Barça en 2009 ou la "manita" (5-0) du Camp Nou en 2010.

L'exigeant public de Bernabeu avait déjà eu du mal à digérer la piètre prestation en C1 contre le PSG (victoire 1-0). Or en face samedi, pas de chance, ce n'était pas le PSG. C'était bien plus fort, bien plus complet, bien plus homogène. "Au final, nous devons tous être responsables et il faut rechercher l'union au sein du groupe pour essayer de résoudre cela lors du prochain match, obtenir trois points et consoler notre public", a réagi Benitez. "Quand on gagne ou quand on perd, nous avons tous une part de responsabilité. Logiquement, cela nous fait mal de perdre de cette manière face à une équipe comme Barcelone, mais il faut s'unir, travailler, améliorer les choses. Nous avons perdu trois points importants en Liga et rien de plus."

Politique en cause

Empiler des noms ronflants (1,2 milliard d'euros dépensés par Perez depuis 2000) et construire une équipe sont deux choses distinctes qui, parfois et quand les circonstances sont favorables, peuvent néanmoins coïncider. Force est de constater que ce n'est actuellement pas le cas au Real Madrid, dont il est presque impossible depuis plusieurs années d'identifier clairement un style ou un projet de jeu. Tout le contraire du Barça. Réalité crue qui s'est abattue sur la capitale et sur les têtes madrilènes, en témoigne le geste d'énervement et d'impuissance sur Neymar perpétré par un Isco expulsé en fin de partie.

Depuis la fin de l'ère galactique menée de main de maître par Vicente Del Bosque (parti en 2003), le bilan est implacable. Barcelone a remporté sept titres contre trois pour le Real. Ces échecs répétés face à l'ennemi blaugrana devraient pousser le président Florentino Perez à repenser sa politique. A moins que vendre des maillots à travers le monde soit, au final, son unique obsession.

 

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