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Le juge Garzon justifie son enquête sur les disparus du franquisme

Les disparitions de civils sous le franquisme ont été qualifiées de «crimes contre l'humanité» par le juge Garzon.

31 janv. 2012, 12:30
Le juge espagnol Baltasar Garzon a qualifié les disparitions de civils sous le franquisme de «crimes contre l'humanité» et justifie ainsi sa tentative d'enquête.

Le juge Baltasar Garzon a qualifié mardi devant le Tribunal suprême de Madrid de «crimes contre l'humanité» les disparitions de civils sous le franquisme. Il a ainsi justifié sa tentative d'enquêter dans ce dossier qui lui vaut aujourd'hui d'être poursuivi dans un procès polémique.

Lors de sa déposition, le célèbre juge, âgé de 56 ans, a tenté de justifier l'enquête qu'il a menée entre 2006 et 2008 sur le sort des disparus, victimes du franquisme pendant la guerre civile espagnole (1936-1939) et pendant les premières années de la dictature (1939- 1975).

Les familles de victimes, qui l'avaient saisi en 2006, décrivaient une série de faits, a-t-il déclaré devant le juge, «disparitions, détentions illégales, assassinats», qui pouvaient être qualifiés «dans certains cas de crimes contre l'humanité, de génocide».

Le magistrat a également profité de sa déposition pour souligner l'absence de travail de mémoire sur cette époque sombre de l'Espagne.

«A ma surprise, il n'y avait aucune donnée sur la guerre civile», a-t-il déclaré en réponse à son avocat, après avoir énuméré plusieurs institutions officielles qui n'avaient pas pu lui donner le nombre estimé de disparus.

Son instruction s'était finalement basée sur le travail des associations pour la mémoire historique et sur les témoignages de victimes pour chiffrer ce nombre à plus de 114'000, a-t-il rappelé. Baltasar Garzon risque jusqu'à 20 ans d'interdiction d'excercer.

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