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Le métro de São Paulo en grève à une semaine du Mondial

La Coupe du monde au Brésil attire l'attention des médias internationaux et les mouvements sociaux du pays en profitent. Ce jeudi, ce sont les employés du métro de São Paulo qui ont entamé une grève illimitée. 4,5 millions de personnes sont touchées par cette mesure.

05 juin 2014, 07:29
4,5 millions de personnes prennent chaque jour le métro à São Paulo (archives).

Les employés du métro de São Paulo ont entamé jeudi une "grève illimitée", mettant sous forte pression les autorités à une semaine du coup d'envoi du Mondial dans la capitale économique brésilienne. Le mouvement a été lancé après l'échec de négociations salariales.

Le métro de São Paulo constitue la principale voie d'accès à l'Arena Corinthians, le stade luxueux où sont programmées la cérémonie inaugurale et six des 64 rencontres du Mondial, dont le match d'ouverture Brésil-Croatie le 12 juin.

La grève va affecter 4,5 millions d'usagers dans cette mégapole de 20 millions d'habitants.

Mercredi soir, près de 4000 militants du mouvement des sans domicile fixe et 400 membres de la police militaire ont manifesté séparément près du stade. Ils ont bloqué une des principales avenues de la ville.

Le syndicat des 10'000 employés du métro de São Paulo a jugé insuffisante l'offre de réajustement salarial annuel de 7,8% proposée par le gouvernement de l'Etat local. Il réclame une augmentation de 16,5%.

Croissance à l'arrêt

Il y a un an exactement, São Paulo avait donné le coup d'envoi de la fronde sociale historique qui allait ébranler le gigantesque pays émergent de 200 millions d'habitants en pleine Coupe des confédérations. Des manifestations d'abord limitées d'étudiants, réclamant la gratuité des transports publics et durement réprimées par la police militaire, avaient rapidement fait tache d'huile dans tout le pays.

Des centaines de millions de manifestants brésiliens rejetant toute bannière politique avaient dénoncé, parfois violemment, les 11 milliards de dollars d'argent public dépensés pour l'organisation du Mondial et réclamé des investissements massifs dans les transports publics, la santé ou l'éducation.

Le Brésil connaît une situation de quasi plein emploi. Mais une croissance désormais presque à l'arrêt, associée à une inflation flirtant avec les 6,5%, contribuent à la mauvaise humeur générale.

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