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Le pape François dénonce le culte de l'argent

"C'est l'argent qui commande" a déploré ce dimanche le pape François lors d'une visite en Sardaigne. Pour illustrer ce constat, le souverain pontife a relaté sa propre vie, et la période de son enfance en particulier.

22 sept. 2013, 10:37
Le pape François estime que le système économique d'aujourd'hui a fait de l'argent une idole.

Le pape a dénoncé, en visite pastorale en Sardaigne, "un système économique qui a en son centre une idole qui s'appelle l'argent", dans un discours à Cagliari. François a aussi souligné que "sans travail, pas de dignité".

Ce manque de travail est la "conséquence d'un choix mondial", d'un système économique dans lequel "c'est l'argent qui commande", a-t-il ajouté, s'adressant à plusieurs milliers de personnes à Cagliari.

Après avoir évoqué les "souffrances" vécues "par les "jeunes sans emploi, les personnes en situation précaire, les entrepreneurs et les commerçants qui peinent à aller de l'avant", le Souverain pontife s'est écarté de son discours officiel pour parler de sa propre histoire.

"C'est une réalité que j'ai bien connue en Argentine. Je n'ai pas à proprement parler expérimenté cette souffrance (le manque de travail) mais ma famille, oui", a-t-il affirmé.

"Mon père est parti en Argentine, pour tenter sa chance en Amérique, il a souffert de la terrible crise de 1929 au cours de laquelle il a tout perdu", a-t-il poursuivi, précisant n'avoir pas vécu directement cette situation, car il n'était pas né (il est né en 1936).

Rencontre avec des ouvriers

Mais, a-t-il ajouté, "j'ai ressenti cette souffrance durant toute mon enfance, je les ai entendus en parler", a-t-il ajouté au sujet de ses parents.

Reprenant son discours, il a parlé du "courage" qui est demandé aux chômeurs et à leur famille. Après avoir évoqué sa visite début juillet sur l'île de Lampedusa, à la rencontre des migrants en quête d'une vie meilleure en Europe, le pape a souligné "qu'ici aussi il (rencontrait) de la souffrance".

"Cette souffrance finit par cacher l'espérance, ce manque de travail conduit à se sentir sans dignité", a-t-il affirmé. Le pontife a terminé son discours par une prière, avant de rencontrer ouvriers et syndicalistes sardes, et de se rendre au sanctuaire de la Madonne de Bonaria, où il devait célébrer une messe en fin de matinée.

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