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Le premier ministre grec Lucas Papademos a renoncé à son salaire

Lucas Papademos, premier ministre grec, ne perçoit pas de salaire depuis sa nomination, conformément à son souhait.

01 mars 2012, 12:43
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Le premier ministre grec Lucas Papademos a renoncé à toucher un salaire depuis sa nomination en novembre, sans l'avoir officiellement annoncé, dans un contexte de grave crise économique et financière, a-t-on appris jeudi de source gouvernementale.

L'affaire a été révélée en marge d'une conférence de presse tenue à Bruxelles où se trouve M. Papademos pour participer au sommet européen, a rapporté jeudi le quotidien "Ta Néa", ce qui a été confirmé par cette source.

Selon "Ta Néa", qui titrait en page intérieure "Lucas n'était pas payé", le premier ministre grec, non élu, a répondu à une question posée par un journaliste allemand et indiqué qu'il avait pris "cette décision personnelle" motivée "par la crise qui frappe la société grecque".

Ex-vice-président de la Banque centrale européenne (BCE) et gouverneur de la Banque de Grèce, M. Papademos qui enseignait à Harvard avant sa nomination, a les rênes du pays depuis le 11 novembre après la démission de l'ex-premier ministre socialiste Georges Papandréou.

Arrivé en pleine crise politique, il a dû négocier un accord à l'arraché entre trois partis, socialiste, droite et extrême droite, pour former un gouvernement de coalition face à l'urgence et la gravité de la situation en Grèce, menacée de faillite et de sortie de la zone euro.

Le premier ministre a, à plusieurs reprises, déclaré que son mandat était limité dans le temps et ne visait qu'à achever de négocier l'opération de restructuration partielle de la dette du pays et le versement d'un nouveau prêt européen de 130 milliards d'euros sur trois ans, dont le feu vert devrait en principe être donné lors du sommet européen de jeudi.

Sans cette aide, le pays risque le défaut de paiement d'ici la fin du mois. Mais elle est accordée en échange d'un nouveau train de mesures de rigueur comprenant baisses de salaires et de retraites qui affectent tous les Grecs.

A la mi-février, le président de la République grecque Carolos Papoulias avait également décidé de renoncer à son salaire par solidarité avec le peuple grec. Des élections anticipées sont en principe prévues en Grèce fin avril.

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