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Le président sénégalais s'en prend à Hillary Clinton et Alain Juppé

Le président Abdoulaye Wade a vivement réagi aujourd'hui au souhait d'une «relève des générations» au Sénégal exprimé par les ministres des Affaires étrangères de France et des Etats-Unis. Le président sénégalais a déclaré qu'il «n'accepte pas le diktat de l'extérieur».

06 févr. 2012, 13:12
Le Président Wade, 85 ans, brigue un troisième mandat. Cela serait pourtant interdit par la constitution.

«Est-ce que vous trouvez normal qu'un ministre des Affaires étrangères se mêle de la politique d'un pays pour dire ce que nous allons faire. Qu'est-ce que c'est que ces manières là? Aucun  Sénégalais ne peut l'accepter (...) c'est inacceptable et c'est  indécent», a déclaré le président sénégalais, interrogé dimanche soir à Dakar par France Inter en marge d'un meeting électoral.

«Je n'accepte pas le diktat de l'extérieur», a ajouté monsieur Wade, 85  ans, qui brigue un 3e mandat alors que l'opposition l'accuse d'outrepasser la Constitution, après une récente réforme qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Une interprétation contestée par le pouvoir.

«J'avais dit d'ailleurs que je ne répondrai pas à (Alain) Juppé,  je ne répondrai pas à Mme (Hillary) Clinton, tout simplement (parce  que) ce sont des ministres des Affaires étrangères. Moi je répondrai  éventuellement si (le président français Nicolas) Sarkozy avait  parlé ou si (l'Américain Barack) Obama avait parlé», a-t-il conclu  dans cet entretien diffusé lundi.

La validation de la candidature d'Abdoulaye Wade à la  présidentielle du 26 février ainsi que le rejet de celle du chanteur  Youssou Ndour par le Conseil constitutionnel ont provoqué des  manifestations violentes au Sénégal, faisant au moins quatre morts.

Le chef de la diplomatie française Alain Juppé a réitéré dimanche  son souhait d'une «relève de générations» au Sénégal, estimant en outre que «toutes les sensibilités doivent être représentées» à  l'élection. «Mais c'est aux Sénégalais d'en décider», a-t-il ajouté.

Le département d'Etat américain a également invité Abdoulaye Wade  à «laisser la place à la prochaine génération».

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