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Le réchauffement climatique sous le prisme poétique de Mia Couto

par Daniel Bujard

05 déc. 2014, 00:01
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"La Pluie ébahie"

Mia Couto

Editions Chandeigne, 93 pp.

Senaller est un petit village comme des milliers d'autres en Afrique. Un de ces villages au nom choisi dont on ne rêve que de partir, tant il rassemble toute la misère du monde. Dans ce village, dont on devine que la seule richesse est le sourire de ses habitants, il ne pleut plus. La pluie est en suspens, comme figée, collée dans les nuages. La puissance des marabouts et des commandeurs de la pluie est sans effet, le fleuve est à sec et la sécheresse menace, rendant le spectre de l'apocalypse bien présent.

A la lecture du dernier opus de Mia Couto, "La Pluie ébahie", c'est l'inquiétude qui prédomine. Un sentiment parfaitement maîtrisé et restitué, puisqu'à 59 ans Mia Couto est une icône nationale des belles-lettres mozambicaines. Couvert de distinctions, dont notamment, le prix de la francophonie 2012, l'auteur africain multiplie...

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