La Syrie? Un tragique scénario où se mêlent des intérêts géopolitiques, énergétiques et religieux. «La clé de voûte de tout le système moyen-oriental. Elle s’articule aux deux enjeux qui caractérisent l’inscription du monde arabe dans l’univers: le conflit israélo-arabe et le pétrole», relève le politologue Gilles Kepel, spécialiste du Moyen-Orient et de l’islam, dans «La Revue civique». Spécialiste du Moyen-Orient, l’universitaire Milad Jokar voit en Syrie «un conflit régional qui déborde chez les pays voisins, le tout entremêlé de conflits sectaires».
Jusqu’en 2011, Bachar al-Assad, au pouvoir depuis la mort de son père Hafez, en 2000, dirige le pays d’une main de fer, appuyé par l’armée, les services secrets et les milices. Les manifestations de février 2011 et celles qui s’ensuivent vont changer la donne. La répression ne fait qu’accélérer la révolte et la Syrie bascule rapidement dans la guerre civile.
Armée syrienne libre vite dépassée
Au début,...