"Voici une idée très étrange! Qu'est-ce qu'ils vont bombarder? Il y a le droit international! Bombarder dans un pays est un acte de guerre", a fustigé le ministre du pape chargé du dossier des migrations, le cardinal italien Antonio Maria Veglio, à l'agence de l'épiscopat italien SIR.
"Qu'est-ce qu'ils vont viser? Seulement les petits bateaux des migrants? Qui garantit que cette arme ne tuera pas aussi les personnes à proximité, en plus de détruire les bateaux", a ajouté le cardinal, en remarquant: "Tant qu'il y aura les guerres, les dictatures, le terrorisme et la misère, il y a aura des réfugiés qui iront là où ils pourront aller".
L'Union européenne a décidé jeudi d'en appeler aux Nations unies face aux trafiquants d'êtres humains, à l'issue d'un sommet européen convoqué après le naufrage d'un chalutier qui a fait plus de 700 morts en Méditerranée.
Commencer les préparatifs
Le président français François Hollande avait annoncé qu'une résolution allait être présentée à l'ONU pour pouvoir détruire les bateaux des trafiquants en Méditerranée. "La décision a été prise de présenter toutes les options pour que les navires puissent être appréhendés, annihilés" avant qu'ils n'embarquent des migrants, avait déclaré M. Hollande.
"Cela ne peut se faire que dans le cadre d'une résolution du Conseil de sécurité et la France prendra une initiative, avec d'autres", avait-il ajouté.
Les dirigeants européens ont demandé à la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini "de commencer immédiatement les préparatifs en vue d'une possible" mission militaire, selon le texte final du sommet européen.