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Les autorités refusent d'arrêter le Premier ministre

Pris dans une affaire de corruption, le Premier ministre pakistanais a évité momentanément l'arrestation grâce à un manque de préparation des dossiers.

17 janv. 2013, 13:23
Le Premier ministre pakistanais Raja Pervaiz Ashraf est soupçonné de corruption.

Le président de l'agence gouvernementale pakistanaise chargée de la lutte contre la corruption a rejeté jeudi une décision de la Cour suprême. Elle demandait l'arrestation du Premier ministre Raja Pervez Ashraf.

La Cour suprême avait ordonné mardi l'arrestation de seize personnes, dont M. Ashraf. Ils sont accusées d'avoir touché des pots-de-vin dans l'octroi de contrats illégaux d'approvisionnement en électricité signés par le gouvernement. Cette annonce doublée d'un sit-in avait plongé le pays dans une confusion politique.
 
Lors d'une audience devant le plus haut tribunal au pays, le chef de l'Office anti-corruption (NAB), un organisme gouvernemental, Fasih Bukhari, a soutenu que le dossier contre ces accusés n'était pas encore assez étayé pour justifier leur arrestation.
 
La Cour suprême lui a en retour demandé de présenter immédiatement les dossiers concernés, afin de déterminer si elle disposait d'assez de preuves pour maintenir les poursuites. "Les dossiers ne sont pas prêts. Cela prend du temps pour trouver des preuves qui puissent être présentées en cour", a dit M. Bukhari.
 
Fin du sit-in massif
 
De son côté, le chef religieux pakistanais Tahir ul-Qadri a appelé ses milliers de partisans à mettre fin à leur sit-in massif dans la capitale Islamabad. Du même souffle, il a entamé des pourparlers avec le gouvernement à propos d'éventuelles réformes pour lutter contre la corruption.
 
M. Qadri, chef de l'organisation musulmane modérée Minhaj ul-Quran (La voie du Coran), était rentré en décembre de son exil volontaire au Canada. Il avait aussitôt regroupé ses supporteurs pour dénoncer la "corruption" du gouvernement et exiger des réformes à l'approche d'élections prévues au printemps.
 
Le chef religieux de 61 ans a donné jusqu'à la mi-journée au gouvernement pour initier un dialogue. Une délégation de hauts responsables de la coalition au pouvoir a rencontré dans l'après-midi M. Qadri dans l'espoir de dénouer l'impasse.
 
Gouvernement de transition
 
M. Qadri demande notamment à ce que les militaires et la Cour suprême soient impliqués dans la nomination d'un gouvernement de transition, appelé à gérer les affaires du pays entre le déclenchement des élections et l'entrée en fonction de la nouvelle administration. Tahir ul-Qadri est accusé par ses détracteurs de dérouler le tapis rouge à l'armée.
 
Mais le gouvernement et des partis d'opposition jugent que l'intervention de ces deux institutions violerait la Constitution du Pakistan.
 
L'actuel Premier ministre Raja Pervez Ashraf a succédé en juin dernier comme Premier ministre à Yusuf Reza Gilani, destitué par la Cour suprême et qui avait été condamné en avril pour outrage à la Cour en raison de son refus de rouvrir des enquêtes pour corruption contre le président Asif Ali Zardari.
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