Ce mouvement de grève consitue un premier test social pour le ministre de l'Education Vincent Peillon.
Le gouvernement socialiste a décidé de renouer avec la semaine de 4,5 jours en septembre 2013 avec des cours le mercredi matin (dérogations possibles pour les communes pour reporter la réforme à la rentrée 2014 ou choisir le samedi matin comme jour de cours).
La journée de classe des lundi, mardi, jeudi et vendredi sera raccourcie en moyenne de 45 minutes pour étaler les 24 heures de classe hebdomadaires afin de favoriser les apprentissages. Les enfants ne sortiront pas plus tôt, mais auront des activités périscolaires, culturelles ou sportives, organisées par les communes, avant ou après les cours de l'après-midi.
Tout le monde s'accorde sur la nécessité de revenir à la semaine de 4,5 jours dans le primaire - abandonnée en 2008 - dans l'intérêt de l'enfant qui a des journées trop chargées, concentrées sur une année trop courte, ce qui ne favorise pas les apprentissages.
Mais au moment de la mise en oeuvre, des résistances apparaissent en raison d'intérêts divergents (enseignants, parents, élus, patronat...). Paris suivra cette réforme dès la rentrée 2013, sans que l'on connaisse encore le projet périscolaire.
Mardi, 90% des instituteurs étaient en grève dans 570 des 662 écoles parisiennes, selon le principal syndicat du primaire, SNUipp-FSU, qui dénonce la "précipitation" de la mairie de Paris alors qu'il y a "un manque cruel d'animateurs formés et de locaux adaptés pour un périscolaire de qualité".