«Attention, c’est Gashte Ershad!» Sada vient de repérer des ombres inquiétantes dans son dos. Deux femmes en tchador noir de la police des mœurs s’approchent. Le réflexe est pavlovien chez l’adolescente et son amie Emma: assises en tailleur dans l’herbe du Ferdows Garden, les deux adolescentes âgées de 16 ans ajustent illico le hijab sur leurs cheveux.
Tandis que le garçon de la bande retire plus vite que son ombre ses piercings aux sourcils, la patrouille de la police des mœurs traverse comme des ombres le rectangle de verdure allongé au nord de Téhéran. Sans broncher.
La «police de la vertu»
Le...