Irina Rodnina et Vladislav Tretyak ont été les derniers porteurs de la flamme olympique, qui a permis d'allumer la vasque. Ils avaient été précédés par les plus illustres sportifs russes, comme la joueuse de tennis Maria Sharapova ou la perchiste Yelena Isinbayeva, ainsi que l'ancienne championne de gymnastique rythmique Alina Kabaeva, à qui la presse russe prête une relation intime avec Vladimir Poutine.
Lors de la traditionnelle parade des athlètes, une immense image satellite de chaque pays a été projetée sur le sol du stade. Après un feu d'artifice, la cérémonie a été marquée par un petit incident technique lorsque seulement quatre des cinq flocons géants se sont transformés en anneaux olympiques, l'un d'eux ne s'étant pas ouvert.
La cérémonie d'ouverture a réuni environ 3'000 artistes participant au show prévu pendant deux heures et 45 minutes, qui s'est achevé par un gigantesque feu d'artifice.
Menace aérienne
A peine la cérémonie avait-elle débuté que les préoccupations sur la sécurité des Jeux étaient relancées par une information des médias turcs rapportant qu'un passager d'un avion de la compagnie turque Pegas, parti d'Ukraine, aurait menacé de faire exploser une bombe si l'appareil ne prenait pas la direction de Sotchi. Le pirate de l'air a été interpellé par les forces spéciales après l'atterrissage de l'avion à Istanbul.
Grand ordonnateur des JO, Vladimir Poutine veut faire de ce rendez-vous planétaire une vitrine du pays. Il y a sept ans, il avait mis tout son poids dans la balance pour accueillir cette prestigieuse compétition, qui s'achèvera le 23 février.
Absents de marque
La présence dans les tribunes de plus de 40 dignitaires du monde entier autour du président Poutine rend d'autant plus criante l'absence de certains dirigeants occidentaux.
Le président de la Confédération Didier Burkhalter était également présent. Il a notamment rencontré le président Ianoukovitch, soulignant l'importance d'une solution pacifique à la crise en Ukraine.
Le président américain Barack Obama et plusieurs dirigeants européens, parmi lesquels les présidents français et allemand, François Hollande et Joachim Gauck, ne sont pas venus à Sotchi. Des absences interprétées par certains comme une volonté de marquer leur désapprobation envers la Russie après l'adoption en juin dernier d'une loi réprimant la «propagande» homosexuelle devant mineurs, stigmatisant les gays.
Ballet diplomatique
Parmi les hôtes les plus en vue figurent le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, le président chinois Xi Jinping, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan et M. Ianoukovitch. Le chef de l'Etat ukrainien a lui fait le déplacement en dépit d'une grave crise politique dans son pays.
La venue de hauts dirigeants s'accompagne en marge des Jeux d'un ballet diplomatique et des rencontres bilatérales que la Russie compte mettre à profit pour renforcer les liens avec d'importants alliés. Vladimir Poutine s'est entretenu avec le président chinois et devait également rencontrer M. Ianoukovitch.