Le président Erdogan consolide son pouvoir. Ce dimanche, le Parlement turc a approuvé, en première lecture, un projet de Constitution qui renforcerait ses prérogatives et lui permettrait de diriger le pays jusqu’en 2029. Après deux semaines d’âpres discussions, rythmées par des bagarres à rebondissement – certains députés en sont même venus aux coups de poing et de... chaise –, les parlementaires ont approuvé, tard dans la soirée, les deux dernières parties du texte, avec la majorité des trois cinquièmes requise. Une deuxième et dernière lecture aura lieu à partir de demain, avant que cette réforme constitutionnelle ne soit soumise à un référendum populaire, normalement d’ici à cet été.
Largement controversé, le texte prévoit d’étendre la marge de manœuvre du président. Ce dernier pourra nommer ou limoger les ministres, tandis que le poste de premier ministre sera supprimé. En parallèle, un poste de vice-président, ou éventuellement de plusieurs vice-présidents, sera créé....