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Les violeurs de l'étudiante comparaissent jeudi devant la justice

Le procès des violeurs présumés de la jeune étudiante indienne qui est morte de ses blessures s'ouvre ce jeudi. Ils risquent la peine de mort.

02 janv. 2013, 10:39
Après la mort de la jeune étudiante dans un hôpital de Singapour dans la nuit de vendredi à samedi, violée à New Dehli le 16 décembre soulève la colère en Inde.

Cinq des six personnes arrêtées dans le cadre de l'enquête sur le viol collectif d'une jeune étudiante dans un bus à New Delhi doivent passer en jugement jeudi devant un tribunal mis en place spécialement. Ils risquent la peine de mort s'ils sont reconnus coupables.

Ces cinq accusés sont majeurs. Le sixième suspect, qui aurait 17 ans, devrait être jugé par un tribunal pour enfants mais il subit actuellement un examen osseux pour vérifier son âge, a déclaré mercredi un porte-parole de la salle de commandement de la police de New Delhi. En Inde, le meurtre est passible de la pendaison sauf pour les accusés de moins de 18 ans.
 
Selon plusieurs quotidiens et des chaînes de télévision, qui citent un rapport de police qui doit être présenté jeudi à la justice, la jeune femme, décédée samedi des suites du viol survenu le 16 décembre, a mordu trois de ses agresseurs pour tenter de leur échapper.
 
Les morsures, ainsi que du sang, du sperme et des cheveux, de même que le témoignage du petit ami devraient servir de preuves contre les accusés, ont précisé les médias et des sources policières.
 
Destruction de preuves
 
Selon "The Times of India", l'un des éléments d'accusation que compte présenter la police porte sur la destruction de preuves par le chauffeur du bus, qui a pris part au viol: selon le rapport, ce dernier a tenté de laver le véhicule et a brûlé les vêtements arrachés à la victime.
 
Les violeurs ont également tenté d'écraser leur victime après l'agression. "La femme et son ami ont été déshabillés et jetés hors du bus (...) Son ami l'a mise à l'écart lorsqu'il a vu que le bus faisait marche arrière pour l'écraser", a ainsi rapporté le quotidien "The Indian Express".
 
Explosion de colère
 
La nature particulièrement violente de cette attaque a fait exploser la colère jusque-là contenue en Inde contre les agressions et viols commis en toute impunité dans ce pays. La police indienne a arrêté mardi à New Delhi un homme qui tentait de cacher une bombe près du domicile de l'un des auteurs présumés du viol.
 
Devant la vague d'indignation et de condamnations internationales, le Premier ministre, Manmohan Singh, s'est engagé à alourdir les peines prévues pour les auteurs de crimes sexuels. Un groupe d'experts dirigé par un ancien président de la Cour suprême a été mis en place dans cette perspective.
 
Le secrétaire à l'Education, Shashi Tharoor, a ouvert mercredi un débat en proposant qu'une nouvelle loi réprimant plus sévèrement les agressions sexuelles, porte le nom de la jeune étudiante en kinésithérapie.
 
Même si de nombreux éléments de sa vie personnelle et familiale ont été évoqués dans la presse, son nom n'a pas été dévoilé. Les victimes de crimes sexuels sont d'ordinaire protégées par l'anonymat pour éviter qu'elles ou leurs proches soient ensuite stigmatisés.
 
Violée durant une heure
 
Selon la reconstitution des faits établie par la police, la jeune femme et son ami rentraient chez eux après une séance de cinéma. Ils ont alors croisé la route du bus, appartenant à une compagnie privée spécialisée dans le ramassage scolaire.
 
L'un des passagers les a convaincus de monter dans le véhicule en promettant de déposer l'étudiante chez elle. Après quelques minutes de trajet, l'ami de l'étudiante a commencé à avoir des soupçons sur les intentions des autres passagers, le bus quittant son trajet habituel et les hommes bloquant les portes.
 
Ces derniers ont alors reproché à la jeune fille de sortir la nuit avec un jeune homme. Celui-ci a tenté d'intervenir mais a été assommé à l'aide d'une matraque en métal. Les agresseurs ont alors décidé de "donner une leçon" à la jeune fille. Le chauffeur a cédé le volant à un de ses comparses, puis a traîné la victime au fond du véhicule et a entrepris de la violer.
 
Les cinq autres hommes ont fait de même tandis que l'autocar continuait de circuler dans les rues de la capitale. La jeune a été agressée sexuellement durant une heure. Elle a succombé samedi à ses blessures dans un hôpital de Singapour, où elle avait été évacuée dix jours après les faits.
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