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Libye: les forces pro-Haftar repoussées, crainte d’un nouvel embrasement

La Libye proche d’un nouveau conflit. Vendredi, les forces gouvernementales ont repoussé l’offensive menée par des combattants du maréchal controversé Khalifa Haftar aux portes de Tripoli. Le Conseil de sécurité est convoqué en urgence pour ce soir.

05 avr. 2019, 13:54
Les forces pro gouvernementales ont repoussés les combattants pro-Haftar en route pour prendre le contrôle de la capitale libyenne Tripoli.

Les forces pro gouvernementales libyennes ont repoussé vendredi des combattants du maréchal controversé Khalifa Haftar engagés dans une offensive pour prendre la capitale Tripoli. Cette bataille risque de plonger le pays dans un nouveau conflit.

Face au risque d’embrasement, le Conseil de sécurité de l’ONU devait se réunir en urgence à 21h00 suisses à la demande du Royaume-Uni. L’escalade a coïncidé avec la visite en Libye du patron de l’ONU Antonio Guterres qui a rencontré le Premier ministre Fayez al-Sarraj jeudi à Tripoli et devait voir vendredi le maréchal Haftar dans l’est du pays.

Jeudi, les forces pro-Haftar ont lancé une offensive pour prendre Tripoli, où siège le gouvernement d’union nationale (GNA) dirigé par M. Sarraj et reconnu par la communauté internationale. M. Sarraj a ordonné à ses combattants et milices alliées de les repousser.

 

 

Dizaines de prisonniers

Les pro-Haftar ont progressé en direction de la capitale mais vendredi avant l’aube, des dizaines de leurs combattants ont été chassés après un «court accrochage» d’un barrage de sécurité à 27 km à l’ouest de Tripoli, a indiqué une source de sécurité.

Des dizaines de combattants ont été faits prisonniers et leurs véhicules saisis, selon cette source. Des photos de ces «prisonniers» en uniformes militaires et assis à même le sol dans un lieu inconnu, circulent sur les réseaux sociaux. Il n’était toutefois pas possible de les authentifier dans l’immédiat.

Khalifa Haftar avait ordonné jeudi à ses forces d’«avancer» en direction de Tripoli. «L’heure a sonné», avait-il dit dans un message sonore, promettant d’épargner les civils, les «institutions de l’Etat» et les ressortissants étrangers.

Avant lui, son porte-parole, le général Ahmad al-Mesmari, avait annoncé mercredi la préparation de cette offensive pour «purger l’ouest» libyen «des terroristes et des mercenaires».

 

 

«Avancée maudite»

La force de protection de Tripoli, coalition de milices fidèles au GNA, a annoncé aussitôt une contre-offensive pour stopper l’avancée de ses adversaires. Elle a appelé l’opération «Ouadi Doum 2», en allusion à la défaite en 1987 du maréchal Haftar, alors officier sous le régime de Mouammar Kadhafi, dans la région d’Ouadi Doum à la frontière du Tchad. M. Haftar s’était alors fait prisonnier.

De puissants groupes armés de la ville de Misrata (ouest), loyaux au GNA, se sont également dits «prêts à stopper l’avancée maudite» des pro-Haftar.

Depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011 , la Libye est plongée dans l’insécurité avec la présence de nombreuses milices qui font la loi. Le GNA dans l’ouest, où se trouve Tripoli, et une autorité dans l’est contrôlée par l’Armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée par M. Haftar, se disputent le pouvoir depuis 2015.

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