«L’objectif est de nous anéantir. C’est une violation des lois démocratiques, un coup mortel pour la démocratie». En octobre dernier, Luigi Di Maio n’avait pas de mots trop durs pour dénoncer l’adoption de la nouvelle loi électorale italienne. La même loi qui a permis au Mouvement 5 étoiles (M5S) de devenir le premier parti du pays, et à lui-même de prétendre au Graal, à savoir au poste de premier ministre.
Système difficile à saisir
Deux jours après le scrutin, c’est peu dire que toute l’Italie politique se retrouve à fronts inversés. En effet, l’adoption du Rosatellum (nom officiel de la loi électorale de 2017) a été préparée et votée, presque en catimini, dans un but précis: «Cette nouvelle loi a été conçue en partie contre le M5S, afin de dresser un barrage devant Di Maio», note Hervé Rayner, spécialiste de l’Italie à l’Université de Lausanne. Dans ce but, un système...