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Londres: le plus vieux métro du monde fête ses 150 ans cette semaine

Il assure chaque jour le transport de 4 millions de passagers. Le métro de Londres a pourtant 150 ans. Le "tube" est aussi l'ancêtre des transports urbains souterrains.

10 janv. 2013, 06:47
Le "tube" est le plus vieux métro du monde. L'"underground" de Londres fête cette semaine ses 150 ans de bons et loyaux services. Et transporte tous les jours 4 millions de passagers.

Icône de Londres, le "tube", plus vieux métro du monde, fête cette semaine ses 150 ans. Ce réseau, qui avait servi d'abri pendant la Seconde Guerre mondiale, assure désormais le transport de quatre millions de passagers par jour malgré des pannes fréquentes.

Le 10 janvier 1863, après trois années seulement de travaux financés par une entreprise privée, la première et unique ligne du métro londonien ouvre au public. De longues files d'attente se forment à chaque station pour embarquer dans les wagons tirés par une locomotive à vapeur et éclairés par des lampes à gaz.

Le Daily News résume l'euphorie ambiante: "Pour la première fois dans l'histoire du monde, des hommes peuvent se déplacer dans des wagons agréables (...) en-dessous des cimetières". Le plafond des wagons est "si haut qu'un homme de 1,80 mètre peut rester debout avec son chapeau sur la tête", s'enthousiasme l'un des premiers passagers, William Hardman.

Cette première ligne de métro, destinée à décongestionner la plus grande capitale du monde de l'époque, encombrée de charrettes et de diligences, assure la liaison entre la gare ferroviaire de Paddington et Farringdon, le quartier des affaires. Distance totale: 4,8 km. Nombre de stations: 7.

1,1 milliard

Un siècle et demi plus tard, "le "tube" couvre 402 km, dessert 270 stations et transporte 1,1 milliard de passagers par an. "Il est le sang qui irrigue Londres", résume pour l'AFP David Waboso, directeur des investissements à TFL, l'organisme qui gère le métro.

Reconnaissance suprême de son succès: "le symbole du +tube+ - un cercle rouge traversé d'une barre horizontale bleue - est devenu le symbole de Londres", constate Oliver Green, coauteur du livre "Undergound". Tout comme le plan du métro... malgré sa représentation erronée de la réalité.

Blitz

Le métro vit au rythme des grands moments de la capitale britannique. Pendant le Blitz, quelque 175'000 Londoniens trouvent refuge chaque nuit dans ses entrailles, parfois à plus de 50 mètres de profondeur. Des infirmeries sont installées dans les stations, et pour éviter le chaos, des lignes blanches sont peintes sur les quais pour délimiter l'espace alloué aux passagers et celui réservé aux personnes venues se mettre à l'abri.

Cinquante ans plus tard, le 7 juillet 2005, le "tube" est le théâtre d'attentats sanglants: à l'heure de pointe, des bombes explosent sur trois lignes de métro et un bus, faisant 56 morts.

Popularité

Mais de ses débuts à nos jours, la popularité du métro ne s'est pas démentie. "Il y a une relation amour-haine entre les Londoniens et le +tube& 168;+", estime Oliver Green. "Tous se plaignent du métro" à cause de ses pannes, retards et prix exorbitants (144 euros le coupon mensuel pour le centre de Londres), "mais tous en ont besoin", constate-t-il.

Faute d'un manque criant d'investissements pendant des décennies, le métro, ce "monstre sclérosé", comme l'appelle le Daily Telegraph, peine à répondre à la croissance exponentielle du trafic. Un incendie monstre, qui fit 31 morts en 1987 à la station King's Cross, a cependant servi de "sonnette d'alarme", selon Oliver Green.

A partir des années 90, le gouvernement a réinvesti progressivement dans le métro. Et un colossal programme de rénovation est entamé en 2003. Il doit se poursuivre jusqu'en 2020 pour la bagatelle de 1,4 milliard de livres par an (2,1 milliard de francs), selon David Waboso. Revers de la médaille, des lignes sont fermées le week-end pour travaux. Se déplacer tourne alors au casse-tête.

Voyez comment le "tube" de Londres est né dans les vidéos ci-dessous

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