Ne céder ni aux «laxistes» qui voudraient que personne ne soit puni, ni aux «vrais durs», partisans d’un emprisonnement systématique, quelle qu’en soit l’efficacité. Telle est l’ambition qu’a affichée hier Emmanuel Macron, en déplacement à l’Ecole d’administration pénitentiaire d’Agen. Le président présentait les grandes lignes de son plan voué à lutter contre la surpopulation carcérale. La situation des prisons en France est particulièrement préoccupante: au 1er février, on comptait 69 596 détenus, dont 14 713 en surnombre, et près de 1600 matelas au sol. Avec un taux d’occupation de 200% en région parisienne et de 120% au niveau national, l’Hexagone figure parmi les pires élèves de la classe européenne, au niveau de la Roumanie, et loin derrière les Pays-Bas ou la Suède (moins de 85%), selon les données d’Eurostat.
Les causes sont ailleurs
Pour remédier à cette situation alarmante, Macron a confirmé le plan de construction de places de prison,...