Edouard Philippe avait soigneusement préparé son discours, hier, pour faire entendre l’empathie du gouvernement français à l’égard du mouvement des gilets jaunes. «On voit monter en France une colère profonde qui vient de loin, qui a longtemps été cachée par pudeur et fierté», a diagnostiqué le premier ministre, lors d’une allocution prononcée à la mi-journée, depuis l’Hôtel Matignon. «Aujourd’hui, elle s’exprime de manière collective.»
Mais Edouard Philippe n’avait pas uniquement, dans sa besace, des mots de compréhension. Il avait aussi préparé une série de mesures concrètes vouées à désamorc...