Le maxiprocès de la ‘Ndrangheta, baptisé «Rinascita-Scott», s’ouvre aujourd’hui dans un call-center de la zone industrielle de Lamezia Terme, au nord de Vibo Valentia, qui a été renforcé en bunker pour en assurer la sécurité. Et c’est dans des cages que les plus de 300 accusés y assisteront. Le gouvernement italien a tenu à ce qu’il se tienne non pas à Rome, mais au cœur même de la Calabre, comme un signe que l’Etat n’abandonne ni cette terre du Vibonese étouffée par les clans, la peur et le sous-emploi, ni ses magistrats qui mènent, depuis des décennies, un combat chèrement payé. A commencer par le procureur de Catanzaro, Nicola Gratteri, 62 ans, ce Calabrais déterminé pour qui ce procès sera l’aboutissement d’une vie de combat, qui lui vaut de vivre sous protection policière permanente depuis 30 ans.
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