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Marché de l'automobile: Volkswagen ne cherche plus à devenir leader mondial

Le constructeur automobile Volkswagen n'ambitionne plus de dépasser le numéro un mondial Toyota. Le scandale des moteurs truqués force le groupe allemand à revoir ses perspectives de croissance.

21 déc. 2015, 16:02
Volkswagen espérait dépasser son rival japonais en 2018. Le scandale des moteurs truqués aura douché cette ambition.

Volkswagen ne souhaite plus détrôner le japonais Toyota comme numéro un mondial des ventes. Le scandale des moteurs truqués a pesé dans cette décision.

"L'obsession des exemplaires écoulés et de toujours viser de nouveaux records de ventes a peu de sens, de mon point de vue", a expliqué lundi le patron de la firme, Matthias Müller, dans une interview à l'hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche.

A l'avenir, "je ne considérerai pas la taille seule comme une fin en soi. Que l'on soit numéro un, deux ou trois en volume, cela m'est égal", a ajouté Matthias Müller.

Selon lui, Volkswagen doit rester un poids lourd mondial. Mais "nous définissons cela d'une autre manière", a-t-il expliqué.

Premier revers

Sous la houlette de son ancien dirigeant Martin Winterkorn, emporté par le scandale, le colosse aux douze marques (des citadines Seat et Skoda aux sportives Bughatti, en passant par les camions MAN et Scania) avait juré de dépasser Toyota d'ici 2018.

L'entreprise avait même viré en tête dès cet été. Mais le scandale a gâché sa fin d'année: la marque phare du groupe, VW, a récemment admis qu'elle va accuser son premier recul des ventes depuis 10 ans.

Rappel de 8 millions d'engins

La course à la taille et les exigences techniques imposées par son prédécesseur ont été largement pointées du doigt comme source de la pression à l'origine du scandale des moteurs truqués. Volkswagen avait révélé, en septembre, avoir installé un logiciel truqueur capable de fausser les tests anti-pollution de 11 millions de véhicules dans le monde.

De quoi provoquer une crise sans précédent chez le constructeur, qui doit désormais gérer le rappel de 8 millions de véhicules et les conséquences judiciaires de l'affaire, pour une facture totale chiffrée en milliards d'euros.

Réduction des primes

Sous pression, le géant automobile souhaite faire des économies. Et M. Müller envisage une réduction des primes de l'ensemble des salariés au titre de 2015.

"Il est clair que nous devons nous serrer la ceinture, sur tous les plans, depuis la direction jusqu'aux employés", a-t-il annoncé à Wirtschaftswoche.

Depuis son arrivée aux commandes, Martin Müller a lancé une revue stratégique des 300 modèles fabriqués par le groupe, à la recherche d'économies. Sous sa direction, Volkswagen va réduire d'un milliard d'euros ses investissements, en 2016.

 

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