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Marine Le Pen demande la dissolution de l'Assemblée nationale

La présidente du Front national Marine Le Pen a appelé dimanche François Hollande à dissoudre l'Assemblée nationale et à instaurer un mode de scrutin proportionnel, afin de prendre en compte sa victoire aux élections européennes. Un appel relayé par son père Jean-Marie.

25 mai 2014, 21:49
Les Français ont exprimé aujourd'hui un lourd désaveu avec la politique actuelle selon Marine Le Pen.

«Que peut faire d'autre le président de la République face à un désaveu aussi lourd que celui qui vient d'être exprimé par les Français ? Que peut-il faire à part en revenir précisément au peuple, mettre en place la proportionnelle pour que chaque Français soit représenté» à l'Assemblée nationale «et organiser des nouvelles élections ?», a-t-elle demandé devant des journalistes.

Président d'honneur du FN et tête de liste du parti dans le Sud-Est, Jean-Marie Le Pen a lui aussi exigé la dissolution du parlement. Il a également estimé que le Premier ministre Manuel Valls doit démissionner. «Il a été durement sanctionné puisqu'il a pris parti tout au long de cette campagne électorale», a-t-il dit sur RTL.

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, et le président de l'UMP, Jean-François Copé, ont rejeté cet appel. «Ne confondons pas tout mais c'est plus qu'un avertissement, c'est vraiment un séisme», a déclaré sur France 2 le chef de la diplomatie française.

Selon les sondages sortis des urnes, le parti d'extrême droite de Marine Le Pen obtient environ 25% des suffrages, l'UMP plafonne à environ 21% et le PS est autour de 14%, ce qui serait un des plus mauvais scores de son histoire.

Valls maintient sa politique

Le Premier ministre français Manuel Valls entend néanmoins poursuivre la politique engagée par son gouvernement, notamment la réduction des déficits et son plan d'économies.

«Nous devons faire preuve de courage car la France doit se réformer», a dit le chef du gouvernement en égrénant les mesures prises ou annoncées pour relancer la croissance.

Il a toutefois ajouté que la victoire du Front national obligeait les institutions européennes à répondre aux inquiétudes exprimées par les Français dans les urnes. «Le moment que nous vivons est un moment grave, très grave pour la France et l'Europe», a-t-il dit dans sa déclaration.

De nombreux responsables de la majorité avaient indiqué la semaine dernière qu'il ne faudrait pas s'attendre à un changement de cap politique en cas de déroute électorale et en dépit de la révolte de certains parlementaires socialistes.

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