Le Tribunal correctionnel de Lyon a relaxé hier la présidente du parti d’extrême droite Front national, Marine Le Pen. Elle était poursuivie pour incitation à la haine après avoir comparé, fin 2010, les prières de rue de musulmans à l’Occupation nazie.
Marine Le Pen était jugée pour la première fois pour «provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes à raison de leur appartenance à une religion». Le procureur de la République avait requis le 20 octobre la relaxe de la présidente du Front national, considérant que l’infraction n’était pas suffisamment caractérisée.
Propos choquants
«Les propos ne visent pas l’ensemble de la communauté musulmane», avait déclaré le représentant du parquet, rappelant qu’il n’était pas à l’origine des poursuites. Le magistrat avait reconnu que les propos prononcés par Marine Le Pen pouvaient être «choquants», mais estimé dans le même temps qu’ils...