Le patron de Unite estime que l'ampleur des coupes budgétaires décidées par le gouvernement justifie «absolument» le recours à des mouvements de protestation.
«Les attaques lancées sur le secteur public sont si importantes et idéologiques que l'idée que le monde pourrait venir à Londres pour les Jeux olympiques avec l'idée que tout est rose et beau est impensable», a indiqué M. McCluskey.
«Notre mode de vie est attaqué», a-t-il souligné, citant notamment le projet de réforme gouvernemental du service public de santé. «Je pense que les syndicats, et la société en général, ont toutes les raisons de manifester», a-t-il ajouté.
S'il a convenu que son syndicat n'avait pas programmé de mouvement précis, il a ajouté que les conducteurs de bus, qui réclament actuellement une augmentation, étudiaient les possibilités d'action, et que «les Jeux seront certainement pris en considération».
Le dirigeant travailliste Ed Miliband, dont le parti d'opposition est en grande partie financé par les contributions des syndicats, a jugé à la mi-journée «totalement inacceptable toute menace contre les Jeux».
«C'est une fête pour tout le pays et elle ne doit pas être perturbée», a réagi le chef du Labour, peu après qu'un porte-parole du Premier ministre David Cameron eut jugé «totalement inacceptable et antipatriotique» la menace de grève.
Unite, qui revendique 1,5 million de membres, représente notamment les 28'000 conducteurs et personnels des bus de Londres.
Le puissant syndicat des transports RMT est actuellement en conflit avec l'autorité en charge des transports londonien (Transport for London), sur d'éventuelles compensations pour le surcroît de travail occasionné pour les travailleurs du métro londonien pendant la durée des Jeux (27 juillet-12 août).
Menace de grèves au JO de Londres
Le dirigeant du premier syndicat britannique Unite, Len McCluskey, a fait peser la menace de grèves pendant les Jeux olympiques cet été à Londres, dans une interview publiée par le quotidien «The Guardian».

GEOFF CADDICK