«Il y a eu des négociations. Nous nous sommes entendus. Le corps sera inhumé dans une heure» dans le carré musulman du cimetière de Cornebarrieu, dans la banlieue de Toulouse, a déclaré Abdallah Zekri, représentant du recteur de la Grande mosquée de Paris. Les agences AFP et Reuters ont annoncé peu après 18h30 que les obsèques étaient en cours.
Cette confusion a suivi le refus d'Alger d'accueillir la dépouille de l'auteur des tueries de Toulouse et Montauban, signifié à la dernière minute, alors que la famille avait prévu le transfert du corps par avion à la mi-journée.
Le président de la République Nicolas Sarkozy semble avoir tranché, en souhaitant lors d'un déplacement dans l'Hérault qu'on ne fasse pas de polémique avec les obsèques d'un Français. «Il était Français, qu'il soit enterré et qu'on ne fasse pas de polémique avec ça», a déclaré le chef de l'Etat à BFM-TV.
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a aussitôt dénoncé une «capitulation indigne», selon elle, du chef de l'Etat face aux autorités algériennes.
Lieu de pèlerinage
La perspective d'une inhumation près de Toulouse, où le jeune homme de 23 ans a presque toujours vécu, suscite chez beaucoup l'inquiétude que sa tombe ne devienne un exutoire pour les expressions de haine, mais aussi de sympathie.
Son père, qui vit en Algérie, voulait qu'il soit enterré au pays de ses ancêtres, a priori dans le village de Bezzaz (à plusieurs dizaines de kilomètres au sud d'Alger). La mère, qui vit en France, craignait de son côté que la tombe de son fils ne soit profanée s'il était inhumé en France. L'islam prescrit aux musulmans d'enterrer leurs morts le plus vite possible.