Des chercheurs suisses et allemands ont mis au point une méthode qui épargnerait chaque année la vie de 500 000 souris. Ils ont déposé un brevet pour un procédé qui permet d'évaluer la toxicité du "Botox" sans recourir à des animaux de laboratoire.
" La toxine botulique est un des poisons connus les plus puissants ", a rappelé hier Martin Loessner, professeur de microbiologie alimentaire à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Elle est efficace contre des dizaines de maladies chroniques et son usage est répandu dans l'industrie cosmétique.
Pour homologuer les préparations contenant cette toxine, les sociétés pharmaceutiques doivent les soumettre à des tests de routine sur les souris. Ils coûtent la vie à un demi-million de rongeurs chaque année.
La méthode développée par l'équipe d'Oliver Weingart n'utilise ni animal de laboratoire ni cellule vivante. Elle mesure la toxicité du poison à l'aide de liposomes, soit de petites capsules...