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Morsi veut amender la Constitution égyptienne

Mohamed Morsi a proposé mercredi soir d'amender la Constitution égyptienne controversée.

27 juin 2013, 07:12
egypt

Mohamed Morsi a tendu la main mercredi soir à ses adversaires politiques. Le président égyptien propose la formation d'une commission qui regrouperait l'ensemble de la classe politique et aurait pour mission d'amender la nouvelle constitution controversée.

A quelques jours de grandes manifestations de l'opposition annoncées pour dimanche 30 juin, jour du premier anniversaire de sa prise de fonction, le président Morsi a estimé que l'affrontement politique actuel menaçait la démocratie et risquait de plonger l'Egypte dans le chaos.

A la fin d'un discours télévisé de plus de deux heures et demie, il a cependant tendu un rameau d'olivier à l'opposition et parlé de "réconciliation nationale".

Il a ainsi déclaré qu'il invitait les chefs des partis politiques, ce jeudi, à choisir le président d'une commission ouverte à toutes les formations, chargée de mettre au point des amendements à la loi fondamentale. La nouvelle Constitution a été adoptée par référendum en décembre dernier, avec le soutien des islamistes, mais nombreux sont ceux qui la jugent tendancieuse et hostile à l'opposition.

Début du dialogue

"Je dis à l'opposition: la voie du changement est claire. Nos mains sont tendues, le dialogue commence toute de suite", a déclaré le président Morsi.

"La polarisation politique et les conflits ont atteint un stade qui menace notre expérience démocratique naissante et qui menace d'entraîner l'ensemble de la nation dans un état de paralysie et de chaos", avait-il estimé au début de son intervention, devant un parterre de dirigeants et de partisans.

Le président égyptien a reconnu avoir commis des erreurs, mais a également accusé sans les nommer des "ennemis de l'Egypte" coupables à ses yeux de vouloir saboter le système démocratique issu de la révolution de 2011.

Le chef de l'Etat a commencé son discours à l'heure, en exprimant en préambule ses meilleurs voeux au peuple égyptien à l'approche du ramadan, qui débute dans environ deux semaines.

"Je suis devant vous non comme détenteur d'une charge, mais en tant que citoyen égyptien qui est inquiet pour son pays", a-t-il déclaré avant d'indiquer qu'il ferait le bilan de la première année de sa présidence.

Tension

La tension est d'ores et déja très vive dans le pays. Quelques heures avant l'intervention du président égyptien, des centaines de partisans et d'opposants à Mohamed Morsi se sont affrontés à coups de pierres à Mansoura, dans le delta du Nil, faisant deux morts et de 90 à quelque 200 blessés, selon les sources.

Des heurts se sont produits également dans la ville voisine de Tanta, mais on ignore dans l'immédiat s'ils ont fait des victimes. De même, à Alexandrie, deuxième ville du pays, des échauffourées ont opposé des partisans à des adversaires du chef de l'Etat, comme l'a constaté un journaliste de Reuters.

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