Hier, au Venezuela, l’opposition appelait à cesser toute activité entre midi et 14 heures. Les véhicules devaient s’arrêter, les piétons ne plus bouger, les bureaux et les lieux de travail se mettre en pause. Conscient que la situation commence à lui échapper, le président Nicolas Maduro a tenté de reprendre l’initiative.
Il a proposé d’ouvrir des discussions avec l’opposition et son jeune leader, Juan Guaido, qui s’est proclamé président intérimaire, le 23 janvier dernier. Il a rejeté l’ultimatum fixé par l’Union européenne à l’initiative de l’Espagne, de la France et de l’Allemagne, réclamant l’annonce d’une nouvelle élection présidentielle avant la fin de la semaine. Mais il a annoncé son accord pour organiser un scrutin législatif. Une «main tendue» qui n’en a que l’apparence: ce ne sont pas les législatives que l’opposition conteste (elle les a gagnées en décembre 2015), mais la présidentielle de mai 2018, dont Maduro a revendiqué...