François Hollande qui réclame une renégociation du nouveau pacte de discipline budgétaire qu'ont signé 25 Etats membres de l'Union, Nicolas Sarkozy qui menace de suspendre la participation de son pays à l'espace Schengen au cas où sa gouvernance politique ne serait pas renforcée de façon drastique dans un délai d'un an: les deux principaux candidats à l'élection présidentielle française rivalisent de déclarations choc qui agacent à Bruxelles.
La Commission européenne a très sobrement réagi hier à la menace qu'a proférée dimanche Nicolas Sarkozy lors de son meeting à Villepinte, où le président français a refusé "de laisser la gestion des flux migratoires aux seules mains des technocrates et des tribunaux" et exigé que soit octroyé aux politiques le droit "de sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un Etat défaillant", la Grèce ou l'Italie, par exemple. Bruxelles "n'a vraiment pas l'habitude de faire des commentaires sur une campagne électorale", a déclaré...