La Turquie a connu lundi une nouvelle journée de violences. Des attaques à Istanbul ont visé un commissariat et le consulat des Etats-Unis, alors que cinq membres des forces de sécurité ont été tués dans le sud-est majoritairement kurde du pays.
Le pays est en état d'alerte renforcé depuis que le gouvernement a lancé le mois dernier des frappes à la fois contre les djihadistes de l'Etat islamique (EI) présents en Syrie et contre les combattants kurdes du PKK implantés dans le nord de l'Irak. Plusieurs centaines de militants ont également été arrêtés sur le sol turc.
A Istanbul, deux femmes ont tiré des coups de feu lundi matin contre le consulat des Etats-Unis dans le quartier de Sariyer, sur la rive européenne du Bosphore. L'une d'elles, blessée dans les échanges de tirs avec les forces de sécurité, a été arrêtée, ont indiqué les services du gouverneur de la ville.
Revendication
L'attaque a été revendiquée sur son site internet par le Parti-Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C), un groupuscule d'extrême gauche. Dans son communiqué, il qualifie les Etats-Unis d'"ennemi des peuples du Moyen-Orient".
Selon une agence de presse turque, la femme arrêtée, qui est âgée de 51 ans, a déjà fait de la prison parce qu'elle aurait fait partie du DHKP-C.
Considéré comme une entité terroriste par la Turquie et par les Etats-Unis, le groupe, dont plusieurs membres ont été arrêtés ces dernières semaines, avait revendiqué un attentat suicide commis en 2013 contre l'ambassade des Etats-Unis à Ankara, tuant un garde turc. Et le DHKP-C a lui confirmé l'identité de cette femme sur Internet.