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Nucléaire: l'Iran propose un processus par étapes

Un processus par étapes pour régler la question nucléaire a été proposé par l'Iran mardi à Genève.

15 oct. 2013, 18:04
A l'ouverture des discussions au Palais des Nations, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a proposé un plan aux autres participants.

L'Iran a proposé mardi à Genève un processus par étapes pour rétablir la confiance avec les Occidentaux sur son programme nucléaire. Les détails de ces nouvelles propositions de Téhéran ont été examinés avec minutie par les négociateurs.

A l'ouverture des discussions au Palais des Nations, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a proposé un plan aux autres participants, la cheffe de la diplomatie européenne Catherine Ashton et les directeurs politiques ou vice-ministres des ministères des Affaires étrangères de six pays, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine), plus l'Allemagne.

Les parties sont convenues de ne pas donner d'informations sur les détails de la proposition "très complète" de l'Iran, a indiqué ensuite à la presse le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. Le plan prévoit une autre réunion dès le mois prochain et des mesures de confiance "vérifiables" avant un accord envisagé dans un délai de six mois à un an.

Ce plan a été bien accueilli, a-t-on indiqué de source iranienne. Selon Téhéran, il a la capacité de "réaliser une percée". La session plénière de l'après-midi a pris fin vers 17 heures, mais des réunions bilatérales sont prévues dans la soirée, notamment entre Catherine Ashton et le ministre iranien Mohammad Javad Zarif.

Aucune conférence de presse n'est en revanche prévue mardi soir. Les discussions reprendront au Palais des Nations mercredi matin et celles-ci devraient se terminer dans la journée.

Optimisme prudent

Au début des discussions, le porte-parole de l'Union européenne (UE) Michael Mann a confié son "optimisme prudent". Il a souligné l'atmosphère "positive" et "différente" des négociations par rapport aux précédents rounds. Il a rappelé que Téhéran avait lancé des signaux clairs de sa volonté de s'engager davantage dans le dialogue à la suite de l'élection en juin du président Hassan Rohani.

"Les Iraniens ont fait une présentation "powerpoint" de leur proposition dès le début de la réunion et cela a pris presque une heure de temps", a indiqué Michael Mann. L'UE n'a pas fait de nouvelle offre de son côté. Pour l'UE, la "balle est dans le camp iranien et les mesures de confiance doivent venir de l'Iran", selon son porte-parole.

Rencontres de Didier Burkhalter

Le conseiller fédéral Didier Burkhalter doit rencontrer le ministre iranien des Affaires étrangères mercredi, a indiqué le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE). L'emploi du temps du ministre iranien, souffrant de maux de dos, restait cependant incertain.

Une rencontre est également prévue jeudi, à Neuchâtel cette fois-ci, entre Didier Burkhalter et la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères Catherine Ashton, à la suite des discussions de Genève, a annoncé le DFAE.

Pour la première fois, la délégation américaine, menée par la secrétaire d'Etat adjointe aux affaires politiques Wendy Sherman, est accompagnée de responsables de la mise en place des sanctions économiques contre l'Iran. Cette présence est interprétée par des experts américains de la négociation comme un signe d'ouverture de Washington.

Mise en garde d'Israël

Israël a lancé un nouvel avertissement. Après une réunion lundi soir à Jérusalem, le cabinet de sécurité, composé des sept principaux ministres, a mis en garde contre "tout accord partiel qui conduirait à un effondrement du régime des sanctions sans aboutir à un démantèlement total du programme nucléaire militaire iranien".

"L'Iran pense qu'il peut s'en tirer avec des concessions cosmétiques qui n'entraveraient pas de manière significative sa marche vers le développement d'armes nucléaires, des concessions sur lesquelles il pourrait faire marche arrière après quelques semaines", a affirmé dans un communiqué le cabinet israélien.

Le vice-ministre iranien Abbas Araghchi a précisé, selon la presse iranienne, que l'offre présentée à Genève aux grandes puissances ne comprenait pas l'application du Protocole additionnel au Traité de non-prolifération. Ce protocole prévoit des inspections surprises des sites nucléaires.

Les Occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de cacher un volet militaire sous couvert de son programme nucléaire civil. Ils s'inquiètent de la possibilité pour Téhéran d'enrichir l'uranium à un niveau suffisant pour fabriquer une bombe atomique.

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