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Obama promet de "traquer les terroristes" où qu'ils se trouvent

Quatre jours après la fusillade de San Bernardino, Barack Obama a promis dimanche soir de "traquer les terroristes" où qu'ils soient. "Nous détruirons l'EI et toute autre organisation qui chercherait à nous nuire", a lancé le président américain.

07 déc. 2015, 06:55
C'est la troisième fois seulement que M. Obama s'exprimait depuis le bureau ovale.

Le président des Etats-Unis Barack Obama s'est efforcé dimanche soir de rassurer les Américains quatre jours après la fusillade de San Bernardino, promettant de "traquer les terroristes" où qu'ils soient. Il a relevé que la menace terroriste était entrée dans une nouvelle phase.

Elle "est réelle, mais nous la vaincrons. Nous détruirons l'EI et toute autre organisation qui chercherait à nous nuire", a lancé le président américain lors d'un discours à la nation, prononcé dans le bureau ovale de la Maison-Blanche. Il n'a toutefois pas proposé de changement de stratégie.

Reconnaissant que nombre d'Américains se demandaient s'ils faisaient face à "un cancer" sans traitement, le président des Etats-Unis a appelé ses compatriotes à ne pas céder à la peur ou à la tentation de stigmatiser les musulmans.

"L'EI ne parle pas au nom de l'islam"; ces membres "sont des voyous, des tueurs", a-t-il martelé. Pour lui, l'attaque en Californie était "un acte terroriste destiné à tuer des innocents". Rien ne prouve que les tireurs, qui ont abattu quatorze personnes et blessé 21 autres, aient agi sur ordre d'un mouvement étranger ou qu'ils appartenaient à une cellule locale plus importante.

Sans réellement revendiquer la tuerie, les djihadistes de l'Etat islamique (EI) en ont attribué samedi la responsabilité à deux de leurs "partisans".

Pas de déploiement terrestre

Le président américain a appelé à considérer les musulmans comme des alliés plutôt qu'à "les repousser à travers la suspicion ou la haine". Pour autant, a-t-il souligné avec force, les musulmans doivent aussi assumer leur responsabilité et lutter contre les "idéologies extrémistes" qui ont progressé au sein de certaines de leurs communautés.

M. Obama a réitéré que les Etats-Unis ne se laisseraient pas entraîner dans une "longue et coûteuse" guerre au sol en Irak et en Syrie, où une coalition menée par Washington bombarde les djihadistes depuis plus d'un an.

"Nous ne réussirons pas si nous abandonnons nos valeurs ou si nous cédons à la peur", a-t-il martelé. Il a appelé à faire preuve de détermination face à une "menace terroriste" qui "est entrée ces dernières années dans une nouvelle phase", avec des attaques de nature différente que celles du 11 septembre 2001.

C'est la troisième fois seulement que M. Obama s'exprimait depuis le bureau ovale. A peine le discours terminé, les adversaires républicains du président démocrate ont été prompts à dénoncer l'absence d'annonces nouvelles.

"Il nous faut un président"

"L'ennemi s'adapte, nous devons le faire aussi. C'est pourquoi ce que j'ai entendu ce soir était si décevant: pas de nouveau plan, juste une tentative peu convaincante de défendre une politique vouée à l'échec", a réagi Paul Ryan, président de la chambre des représentants.

"C'est tout?", a pour sa part ironisé le magnat de l'immobilier Donald Trump sur Twitter. "Il nous faut un nouveau président, et vite!", a ajouté celui qui caracole en tête dans la course à l'investiture républicaine.

D'après un sondage rendu public juste avant l'allocution du chef de l'Etat, 68% des Américains jugent que la réponse militaire face à l'EI n'a pas été assez agressive. Selon l'enquête, réalisée avant la fusillade de San Bernardino, 60% des personnes interrogées (contre 51% en mai) désapprouvent la façon dont le président fait face à la question du terrorisme.

Un membre du gouvernement a fait savoir dans la soirée que la Maison-Blanche n'excluait pas d'ordonner le déploiement de nouveaux effectifs militaires issus des forces spéciales pour combattre l'EI. "Nous y sommes assurément ouverts et continuons à y réfléchir en permanence", a-t-il déclaré, s'adressant à la presse avant le discours de M. Obama.

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