Obama traque toujours le nucléaire iranien

Le président des Etats-Unis Barack Obama a annoncé que, malgré ses réticences à user de la force en Syrie, il n'hésiterait pas à frapper pour empêcher l'utilisation d'arme nucléaire en Iran. Il en a informé Hassan Rohani, chef de l'état iranien.

15 sept. 2013, 18:05
Barack Obama affirme que ses réticences d'attaquer en Syrie n'influencent pas la possibilité d'user la force en Iran.

"Je pense que les Iraniens comprennent que la question du nucléaire est un problème bien plus important pour nous que celui des armes chimiques", a dit le président américain lors d'un entretien avec la chaîne américaine ABC diffusé dimanche, au cours duquel il a confirmé pour la première fois avoir contacté Hassan Rohani.

"Je l'ai contacté. Et lui aussi. Nous ne nous sommes pas parlés directement", a précisé Barack Obama. Interrogé pour savoir si le contact s'était fait par lettres, le président Obama a acquiescé.

Dossiers distincts

Le président américain a bien distingué la gestion du dossier des armes chimiques syriennes de celui du nucléaire iranien. "La menace contre Israël, que le nucléaire iranien pose, est bien plus proche de nos intérêts. Une course aux armes nucléaires dans la région serait quelque chose de profondément déstabilisant", a-t-il dit.

"J'ai le sentiment que les Iraniens ont bien compris que ce n'est pas parce que nous n'avons pas frappé (la Syrie) que nous ne frapperons pas l'Iran", a-t-il poursuivi.

M. Obama a affirmé en revanche que la crise syrienne devait montrer que "la diplomatie pouvait résoudre des problèmes".

Washington ne cesse d'agiter le spectre d'une action militaire en Iran si la diplomatie et les sanctions internationales ne dissuadaient pas Téhéran de se doter de l'arme atomique. L'Iran dément que son programme nucléaire soit pensé à des fins militaires.