Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Paris: Vladimir Poutine refuse de rencontrer Recep Tayyip Erdogan

Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan ne se rencontreront pas à Paris. Le président russe a en tous cas refusé la proposition de rencontre du chef de l'état turc ce lundi. Les Turcs vont par ailleurs être sanctionnés économiquement par Moscou.

30 nov. 2015, 18:47
Recep Tayyip Erdogan a essuyé le refus de Vladimir Poutine pour une rencontre à Paris ce lundi.

Vladimir Poutine a refusé de rencontrer lundi à Paris Recep Tayyip Erdogan malgré l'insistance du président turc. Ankara va subir les sanctions économiques de Moscou après avoir abattu un bombardier russe à sa frontière avec la Syrie.

Près d'une semaine après l'intervention au-dessus de la frontière turco-syrienne de deux avions de chasse turcs F-16 pour descendre en flammes un bombardier Soukhoï-24 de retour de mission, la grave crise diplomatique entre Moscou et Ankara ne connaît aucun signe de détente.

Les autorités russes accélèrent les représailles contre Ankara. Elles ont détaillé lundi les sanctions économiques décrétées contre la Turquie, dont l'ampleur devrait être réduite mais l'impact réel.

L'embargo que la Russie compte imposer à la Turquie sera limité aux fruits et légumes, mais pourra être élargi. Ces mesures ne constituent qu'un "premier pas", selon deux responsables gouvernementaux russes.

Appels au calme

De plus, malgré les appels insistants du président turc à rencontrer le chef de l'Etat russe "en face à face", le Kremlin a exclu une fois de plus toute rencontre entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, qui se trouvent tous deux au Bourget, près de Paris, pour participer au sommet sur le climat.

Furieuse, la Russie accuse la Turquie d'avoir partie liée avec l'EI et exige des excuses. "Aucun Premier ministre turc, aucun président, aucune autorité ne s'excusera", a maintenu le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu.

Jean Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan, a une nouvelle fois appelé au "calme", mais a souligné que la défense de son espace aérien était "le droit souverain de la Turquie".

Du Bourget, le président Barack Obama a lui aussi appelé à une "désescalade" de ces vives tensions entre Moscou et Ankara, lors d'un entretien à huis clos avec son homologue russe.

Pilote russe honoré 

Parallèlement, le corps du lieutenant-colonel Oleg Pechkov, le pilote du Soukhoï Su-24 abattu, a quitté dans la matinée la Turquie pour être rapatrié. Sa dépouille, remise aux autorités turques, avait été rapatriée dimanche de la région frontalière de Hatay (sud) jusqu'à Ankara, où une cérémonie s'est déroulée en présence de représentants russes.

Le pilote sera enterré à Lipetsk (500 km au sud-est de Moscou), où il résidait. M. Poutine a signé un décret le décorant à titre posthume du titre de "Héros de la Fédération de Russie".

Le navigateur, le capitaine Konstantin Mourakhtine, avait lui été secouru. Il est actuellement hospitalisé dans un hôpital de Moscou, selon l'agence de presse russe Ria Novosti.

Mise en garde

Sur le front des opérations, la Russie a prévenu que ses bombardiers tactiques opérant au-dessus de la Syrie seront désormais équipés de missiles air-air.

La France a elle mis en garde la Russie après des frappes aériennes contre des zones turkmènes, en Syrie, en soulignant qu'il ne pouvait "y avoir aucune équivoque possible quant aux objectifs poursuivis". Ces bombardements ont suscité la colère de la Turquie.

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias